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«Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et
exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie.
La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation ». Titre I, article IV, de la
Constitution française.
Ce texte, pilier de nos institutions, est particulièrement intéressant dans la mesure où il inscrit le rôle des partis dans le respect de principes et pour la réalisation d’objectifs.
- Des principes tout d’abord : la souveraineté nationale et la démocratie. Le moins qu’on puisse dire est qu’ils sont en fragilité avancée. L’affaire Aurore MARTIN, analysée par Étienne Tarride
dans la lettre 64, l’affaire Mittal qui déjoue la chronique économique et sociale, montrent à l’évidence que les partis au pouvoir se soucient comme d’une guigne de la souveraineté nationale. Le
coup d’État qu’a constitué la ratification du traité de Lisbonne bafouant le vote des français le 29 mai 2005 indique qu’il en est largement de même pour ce qui concerne la démocratie.
- Des objectifs ensuite : garantir les expressions pluralistes. Peut-on réellement proclamer une telle vision alors que, sur l’essentiel, les partis principaux sont dans une logique de consensus,
que le financement leur est octroyé de façon quasi monopolistique et que la presse est quasi autiste sur toute pensée non conforme ?
Il ne faut alors pas s’étonner de voir la désaffection des électeurs. On ne peut pas continuer de leur dire « Vous avez le choix sous réserve de ne pas remettre en cause la mondialisation, la
construction européenne, les contraintes financières,.. ». Un pareil discours construit le terreau sur lequel proli