MISE A JOUR 4 AVRIL: fidèles à leur stratégie de harcèlement, une soixantaine de militants contre le mariage pour tous sont allés, ce matin à l'aube, «réveiller» la sénatrice UDI Chantal Jouanno pour l'encourager à voter contre le projet de loi alors que l'examen du texte débute aujourd'hui au Sénat. «Chantal descends. Le p'tit dej' t'attend», ont-ils scandé, devant une banderole «Démocratie, what else». Les militants ont lu une lettre à l'adresse de la sénatrice, qui ne s'est pas montrée. Ils ont finalement été emmenés par la police pour des contrôles d'identité vers 7h.
Une ministre huée à la sortie de l'opéra à Lyon, une autre chahutée à Rennes: les anti-mariage homo adoptent désormais une stratégie de harcèlement, qui s'appuie sur une organisation bien rodée et une communication via les réseaux sociaux. Avec ce mot d'ordre, martelé à chaque sortie et encore ce soir, à la veille de l'ouverture du vote au Sénat: «On ne lâche rien».
Sifflements
«Je crois que François Hollande se fiche totalement de nous. Donc il va falloir qu'on continue (…) et
nous avons plein d'idées!» a déclaré jeudi soir Frigide Barjot, chef de file du mouvement, à l'issue de l'intervention sur France 2 du président, qui a redit sa détermination à voir cette
réforme aboutir. «Malgré nos actions de masse, le gouvernement fait l'autiste, nous avons donc décidé de multiplier les actions et notamment de réserver des comités d'accueil aux ministres
partout où ils iront», a indiqué à l'AFP Albéric Dumont, l'un des coordinateurs nationaux du collectif.
Samedi, les ministres de l'Education et de la Famille, Vincent Peillon et Dominique Bertinotti, ont fait les frais de cette stratégie à Rennes, où la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem avait été sifflée la veille par une centaine de manifestants. Deux jours plus tôt, c'est la ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui avait croisé 250 protestataires à la sortie de l'opéra de Lyon. Autre personnalité visée: le député P