Pour ce qui concerne leur vie personnelle – notre vie personnelle – cette élection présidentielle place les lesbiennes, les gays, les bis et les trans' devant un choix on ne peut plus clair. D'un côté, un candidat s'est clairement engagé pour faire avancer considérablement nos droits, de l'autre son adversaire maintiendra au mieux un statu quo, qui s'il n'est pas ridicule en comparaison à des pays où les homos et les trans' sont persécuté-e-s au nom de la loi, n'en demeure pas moins honteux, en 2012, pour un pays comme le nôtre.

Pire, en s'aventurant sur les terres du Front national ou en laissant la belle vie à des candidats d'extrême droite en son sein, le président sortant, Nicolas Sarkozy, puisque c'est bien de lui qu'il s'agit, amorce le spectre d'une régression. Aujourd'hui, l'extrême droite demande peut-être comme gage aux candidats de lutter contre l'immigration des musulmans. Demain, elle demandera des gages sur les autres minorités. Soyons certains que les homos, les bis et les trans' n'auront pas à attendre leur tour bien longtemps.

Pour autant, il serait naïf de croire qu'une fois François Hollande élu, ce dernier et son gouvernement satisferaient à l'intégralité des revendications LGBT dès les premiers jours du quinquennat. Mais l'engagement répété – presque martelé – pour l'égalité tout au long de la campagne par l'ancien Premier secrétaire du PS mérite qu'on lui accorde un minimum de confiance. À charge ensuite aux associations LGBT de travailler avec le pouvoir pour améliorer d'éventuelles propositions de loi ou faire avancer d'autres revendications. On pense à la Gestation pour autrui, par exemple, sur laquelle le PS est encore réticent.

RACOLAGE ÉLECTORAL SUR 

http://yagg.com/2012/05/02/legalite-cest-dimanche-prochain-ou-pas-par-xavier-heraud/