Le fiston a réussi là où son père avait échoué à plusieurs reprises. Un an jour pour après la
mort du Grand Leader Kim-Jong-Il, le lanceur
Unha-3 a mis sur orbite le satellite Kwangmyongsong-3. A la surprise générale et en premier lieu des occidentaux qui ne l’attendaient pas si tôt. Ces derniers temps, les
autorités nord-coréennes avaient fait mine de« jouer la montre » pour assurer le lancement de la fusée. Les ingénieurs nord-coréens s’étaient donnés une fenêtre de tir de
13 jours, entre le 10 et le 22 décembre. Beaucoup pariaient sur le 17 décembre, date anniversaire de la mort du grand Leader qui présentait l’avantage non négligeable de se situer
avant la fin du monde du calendrier Maya…
Lundi, un porte-parole non identifié du Comité Nord Coréen de la technologie spatiale déclarait à
l ‘agence officielle KCNA que les scientifiques avaient découvert une «déficience technique dans le premier module de commande du moteur du premier étage de la fusée
». Les nord-coréens avaient préféré élargir la fenêtre de tir jusqu’au 29 décembre pour ne pas risquer un nouvel échec.
En avril 2012, la première fusée Unha-3 lancée pour célébrer le centenaire de la naissance de
Kim-Il-Sung avait raté sa sortie, se désintégrant peu après le décollage plombant du même coup la mise en scène savamment orchestrée par Pyongyang. Forts marris de ce premier échec,
les nord-coréens ont préféré jouer la carte de la prudence. Reculer pour mieux tirer tout en faisant fi des mises en garde de Washington et de ses alliés.