« Violence ! ». Violence par ci, violence par là, sauf qu’il est des violences qui semblent avoir plus d’importance que d’autres. Avoir frappé la fille d’un Ministre chinois aura autrement plus de conséquences et d’importance que de frapper un petit arbitre de foot d’un championnat amateur.
Et pourtant la violence faite à « la fille de », que chacun se doit de réprouver, ne touche physiquement qu’une personne ; mais en dommages collatéraux, cela pourrait potentiellement toucher notre économie.
La violence faite à un arbitre, que chacun et tous doivent réprouver, ne touche physiquement qu’une personne mais en dommage collatéral, elle ne touche QUE notre société.
Vous me direz, si on touche à notre économie, cela impactera notre plus fort qu’un coup de poing asséné avec un coup de poing américain. Le coup de poing américain peut tuer une personne, le coup de poing asséné à une économie en tue combien insidieusement ? Donc toutes violences faites touchent à notre société.
Sauf, SAUF que dans l’un des cas, toutes les Polices de France et de Navarre vont être mobilisées afin de retrouver le coupable ; sauf que dans l’autre cas, un commissariat de quartier s’en inquiétera, un jour… Dans le second cas, si les « présumés innocents » (sic) sont interpellés, en admettant qu’ils le soient, s’ils sont jugés, s’ils sont jugés, peut-être seront-ils condamnés ; et s’ils sont condamnés, il est fort à parier qu’ils ne feront pas une heure de Travaux d’Intérêt Général, si on décide d’augmenter la dose et de ne pas se contenter d’un simple rappel à la loi. Dans le premier cas, la justice démontera ce que d’aucuns appellent une justice de classe, à tout le moins une justice à trois vitesses (nanti, quidam et gueux).
Mais il est d’autres violences qui ne disent pas leur nom : la violence faite aux fumeurs, la violence faite aux alcooliques,… cette violence qui est que l’État les tue à petit feux, ou à petites gorgées. L’État se nourrit de leurs addictions, l’État survie de ces taxes, mais se donnent bonne conscience par des campagnes de sensibilisation aussi nulles et aussi convaincantes que le prime d’une téléréalité. Empêcher des fumeurs de fumer de leur plein gré dans des terrasses fermées est liberticide, n’augmenter le paquet de clopes sous la pression des lobbys que de 20 centimes est meurtrier. Vu le nombre de morts par alcool et clopes chaque année en France et dans le monde, c’est un génocide qui ne dit pas son nom.
Mais une question me vient à l’esprit : ne pourrait on pas, ne serions nous pas fondés à nous retourner contre l’État et le poursuivre pour homicide involontaire avec préméditation ? …