« Il faut bien dire que c’est contre nature ». Alain Delon se lâche. Cela pourrait paraitre « normal » pour ce vieux beau qui aujourd’hui gère un empire de marchandising plus qu’il ne joue, ayant sa carrière derrière lui. Cela peut paraitre « anormal » pour le tombeur de ces dames qui, dit-on, ne fit pas que faire tomber ces gentes demoiselles à ses débuts.
Il faut croire que le haut de la pyramide des ex-stars du cinéma d’antan vieillit mal. Certains, dont Delon, se foutent du patriotisme économique, d’autres se délectent aujourd’hui dans l’intolérance. D’aucuns d’ailleurs trouvaient son passé intolérable. Il est vrai qu’il fut quelque peu trouble.
Un grand respect pour son engagement dans la marine direction l’Indochine ; des interrogations déjà sur son retour, ses relations troubles, sa façon de s’imposer avec leur aide, un peu comme un Sinatra s’imposa aux USA ; des soirées avec le gratin de la politique et leur femme que ne renierait pas un politique économiste ; une mort pour le moins douteuse dans son sillage et jamais vraiment éclaircie…. Toujours douteux….
Bref autour de Delon règne comme une odeur de souffre, de mauvais garçon enrichi, de suspicion, des doutes, des rumeurs. Et c’est peut-être tout cela qui plut tellement aux hommes et aux femmes. Ah la rumeur… il n’y a que cela de vrai pour (tenter de) déstabiliser quelqu’un. Plus dur est de dire les choses en face, avoir le courage et les c… de dire les choses en face. Quand bien même on s’enorgueillit d’un passé qu’on veut prestigieux.
Delon, néanmoins, lui, l’a eut ce passé prestigieux ; ce passé… lui peut prétendre à… comme on dit quand bien même la vie lui a tout donné : beauté, richesse, gloire…. Tout ? Enfin peut-être pas. Toutes sa vie, il aura couru, comme son copain russo-belge, après l’après l’amour et surtout l’amour de son enfant, de son fils.
Mais une question me vient à l’esprit : l’argent ne fait pas le bonheur mais il y participe dit-on. Mais l’amour des siens, descendants, ascendants, marital (homme ou femme) n’est-ce pas même dans le dénuement, et surtout dans le dénuement, le principal ?...