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Jean Moulin @LYon-Photos.fr - |
Passionnément, il entendait redonner à la France sa liberté, sa grandeur, pour effacer une capitulation amère et douloureuse devant le pouvoir nazi qui dans cette ‘mascarade du mal’, suivant l’expression de Dietrich Bonhoeffer, brouillait toute éthique.
Serviteur de l’Etat, le chaos l’insupportait. Jean Moulin sut tenir.
Gardant le silence malgré la torture, il protégea ceux-là mêmes entrés à leur tour en résistance. Son agonie se termine dans un wagon le conduisant vers un camp de concentration. Mort, mais plus vivant que jamais, il opposa aux Nazis et à la Gestapo une puissance intérieure qui, si elle n’a pu ébranler leur "déshumanité", contribua à notre victoire. Souvenons-nous de l’allocution qu’André Malraux prononça le 19 décembre 1964 lors du transfert des cendres au Panthéon du‘Combattant de l’ombre’. La France, dit-il, avec Jean Moulin avait pu compter non seulement sur des français résistants mais sur la Résistance française en lui offrant l’accent invisible de la fraternité pour en faire un combat. Ce combat conserve une singulière actualité. Que d’hommes sont rejetés, oubliés, massacrés par des idéologies perverses et rampantes qui ne demandent, si on n’y prend garde, qu’à resurgir pour ne point parvenir à extirper le racisme destructeur du tissu social.
Devant ce mal brutal, il n’y a pas d’autre combat que celui de la fraternité ; il est permanent, il doit demeurer le nôtre.
Il n’y a pas de communes où une rue ne porte le nom de Jean Moulin. Pour autant la fraternité, vecteur de la c