Formidable Suzanne Marchesi. À 90 ans, cette ancienne résistante déportée dans le camp des femmes de Ravensbruck est un exemple à suivre pour la jeunesse aveyronnaise./Photo DDM, J.R.
L'âme de Jean-Moulin plane tous les jours dans les arcanes de la préfecture de l'Aveyron. «Il n'y a pas un seul jour sans que je pense que cette figure illustre de la Résistance a été préfet en 1937 et 1938.» Des mots empreints d'émotion prononcés hier par la préfète Cécile Pozzo di Borgo lors de la remise du palmarès des prix départementale du concours national de la Résistance et de la Déportation. Un discours sobre épié par-dessus son épaule par la photo mondialement connue de l'homme qui su rallier les résistances de tous bords et permettre même après sa mort, le 8 juillet en gare de Metz, la libération du pays du joug nazi.
À l'occasion du 60e anniversaire de la mort de Jean-Moulin, le sujet du concours de cette année 2012-2013 était «Communiquer pour résister». Un exercice qui a pour objectif de perpétuer chez les collégiens et lycéens l'histoire de la résistance et de la déportation. Comme les armes et les explosifs, la communication constituait une arme essentielle de la Résistance française», a insisté la préfète.
Il est vrai qu'en temps de guerre, imprimer des tracts, des journaux, ou écouter Radio Londres conduisait de manière aussi sûre dans les griffes de la Gestapo qu'un sabotage de voies ferrées à la dynamite.
Cette manifestation demeure 51 ans après sa création le concours le plus important de l'Éducation nationale. Il rassemble chaque année entre 40 000 et 50 000 candidats dans toute la France et dans les établissements français à l'étranger.
En Aveyron, ce sont 400 élèves qui ont planché une anné