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Lucien Vieillard, un «soldat» qui s'est engagé à 18 ans au tout début de la Résistance, à Toulouse./Photo DDM
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«Les jours heureux»… Ainsi était surtitrée la première édition du programme du Conseil national de la résistance fondé par Jean Moulin le 27 mai 1943. La Sécurité sociale, les retraites étendues à tous, le suffrage universel pour les femmes, les nationalisations, l'idée même de l'Europe et tant d'autres «grandes leçons de politique» comme le souligne le sénateur Jean-Jacques Mirassou, y ont été érigés en pierres angulaires de la République.
70 ans après cet acte fondateur, il ne reste que peu de membres du Conseil. Hier, à l'Élysée, six de ces Compagnons de la Libération encore en vie étaient reçus par François Hollande pour célébrer l'anniversaire symbolique et rappeler que cette mémoire de combattant doit être protégée, entretenue et transmise. À Toulouse, Lucien Vieillard, 90 ans aujourd'hui et président de l'association départementale des anciens combattants et amis de la Résistance avait 18 ans quand il s'est engagé dans les rangs de Libération-Sud. Les valeurs de solidarité et de courage et la capacité à s'indigner ne l'ont jamais quitté. Témoignage.
Pourquoi avoir choisi, à 18 ans de rejoindre les rangs de la Résistance ?
C'est très simple. J'étais issu d'une famille dotée d'une grande conscience républicaine. J'ai donc été gaulliste de la première heure et même fiché comme «gaulliste notoire» parmi les étudiants. De surcroît mon grand-père maternel était alsa