Un groupe d'antifascistes. Crédit Reuters
Yves-Marie Cann : Alors que le gouvernement vient de lancer des procédures administratives pour dissoudre plusieurs groupuscules d’extrême droite, les résultats de notre étude révèlent en effet que pour une majorité de Français il n’existe pas de différence évidente entre eux et ceux d’extrême gauche.
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Ces résultats constitueront sans doute une surprise pour certains mais ils témoignent avant tout du rejet au sein de la société française de la violence comme moyen d’action politique, caractéristique fréquemment associée à ces groupuscules. La défiance que nous observons depuis plusieurs années à l’encontre des dirigeants politiques, et qui se manifeste notamment par l’impopularité des gouvernants, ne doit pas masquer le fait que les Français restent attachés à la démocratie et aux moyens d’expression qui lui sont propres, au premier rang desquels le vote qui est un outil pacifique.
Nicolas Lebourg : Je crains que la formulation « groupuscules extrémistes » ne donne un fort biais. Si on demandait aux sondés s'ils considèrent comme équivalent des formations politiques qui pour les unes prônen