Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Cercle Jean Moulin ®

Cercle Jean Moulin ®

Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


Mémorial de Yad Vashem

Publié par Rassemblement Patriote & Républicain sur 23 Juillet 2013, 17:59pm

Catégories : #Mémorial de Ya Vashem, #Mémoire de la Déportation, #Mémoire de La Résistance et de la Déportation, #Justes parmi les Nations

mardi 23 juillet 2013

Publié le 23/07/2013

 

 

 

 

 

La cérémonie a eu lieu dans la salle de la République.Jeanne et Edouard Schwander ont reçu à titre posthume le diplôme d’honneur de «Justes parmi les Nations». Depuis avril 2010 Jacqueline Fischer, née Grumbach, se battait pour faire reconnaître comme tels ces Graulhétois qui ont accepté de la cacher, au péril de leur vie, ainsi que son frère Pierre et ses parents.

«Nous habitions Paris où mon père gérait un comptoir du cuir. Quand la guerre a éclaté nous sommes partis à Graulhet, mon père y ayant un dépôt de cuir» explique Jaqueline qui fréquentait alors le lycée d’Albi tandis que Pierre était scolarisé à Graulhet. Jules, spolié de son magasin, parcourrait la campagne à bicyclette à la recherche de ravitaillement. C’est alors qu’il fait la connaissance de la famille Schwander, habitant dans une grande maison isolée à Saint-Hilaire. «Ma mère avait demandé aux Schwander s’ils pourraient nous héberger en cas de besoin. Et c’est ainsi que début février 1944, mes parents, mon frère Pierre et moi-même gagnions à bicyclette, en pleine nuit noire, la maison des Schwander», poursuit Jacqueline.

Les Schwander avaient cinq enfants, Michel qui était soldat, Renée, Marie-Thérèse, Marie-Claire et Jean-Louis. Auguste Schwander travaillait dans une usine de colle et de savon à Graulhet. «Marie-Thérèse et Renée nous avaient cédé leurs chambres. Nous vivions reclus et sortions la nuit. Je me souviens que nous allions marcher le long du Dadou, qui sentait alors très mauvais», confie Jacqueline. La visite inattendu d’un voisin qui causant un vent de panique, le partage des légumes et produits d’élevage pour n’éveiller aucun doute... Les anecdotes sont nombreuses.

Après la libération la famille Grumbach rejoint Graulhet, puis Paris. «J’avoue que j’étais assez insouciante, j’étais portée par mes parents et n’avais pas cette angoisse qu’ils connaissaient, eux, au quotidien. En fait, pour moi, il était impossible qu’il nous arrive quelque chose !», conclut Jacqueline, qui est revenue sur Graulhet, notamment avec ses enfants pour leur montrer où elle était cachée.

La distinction a été remise par Barnéa Hassid, consul général d’Israël à Marseille et le docteur Albert Seifer, délégué régional du comité français pour Yad Vashem.

 

LIRE LA SUITE
lundi 22 juillet 2013

Publié le 23/07/2013

 

 

 

 

 

Sabine Gagnier

Mes grands-parents paternels s’appelaient Hélène et Pierre Gagnier.

Alors qu’ils sont décédés depuis près de 25 ans, j’ai découvert, il y a quelques années seulement, qu’ils avaient aidé des familles juives, pendant les années d’occupation. 

« Je suis très honorée d’avoir pu témoigné des valeurs et du courage de mes grands-parents et tous ceux qui se sont battus contre la barbarie nazie. Que leurs vies servent d’exemples"

Mon grand père était un Pasteur protestant. Il avait été nommé à Nice en 1941, alors que la ville était en zone dite « libre ». Sous occupation italienne, la région ne connaissait pas les rafles effectuées ailleurs en France. Mais après la reddition des Italiens, les Allemands sont arrivés et les rafles ont commencé.

Mes grands-parents ont alors caché des familles juives dans le Temple. Ils leur ont fourni des vivres et de l’argent. Ils ont trouvé des logements pour cacher des enfants juifs dans des familles protestantes, dans l’arrière-pays niçois. Ils ont prêté leur maison familiale dans un village cévenol, pour loger une famille juive. Ils ont fabriqué de faux certificats de baptême, de faux papiers d’identité et ont prêté un local à la Cimade pour que l’organisation protestante fasse de même.

En tant que chef scout, mon grand-père cachait aussi parmi les jeunes dont il s’occupait, un jeune juif, aujourd’hui chirurgien. Un jour alors que ce garçon transportait des faux papiers pour une organisation juive, il s’est fait arrêter par la Gestapo et emmené dans un convoi qui partait pour la déportation. Mon grand-père a réussi à savoir dans quel convoi avait été emmené le jeune. Il l’a aidé à s’enfuir et ils sont échappés tous deux en vélo.

Ce sont les faits isolés que nous avons reconstitués grâce aux quelques témoignages que nous possédons. Nous avons appris en fait que mes grands-parents ont contribué à un véritable réseau : le Réseau Marcel. Créé par Moussa Abadi et sa compagne Odette Rosenstock dans le but de sauver des enfants juifs, le réseau a permis de sauver plus de 500 enfants, avec l’aide d’un autre Pasteur de Nice, le Pasteur Evrard et sa famille ainsi que l’évêque de Nice, Monseigneur Rémond, tous Justes parmi les Nations.

Il faut aussi parler de tous ceux qui ont permis le sauvetage : tous les autres Justes bien-sûr, et tous ceux qui ont aidé des Juifs, sans en avoir eu le titre: les héros anonymes, les organisations juives, toute la résistance civile et tous les différents réseaux qui ont contribué à faire en sorte que 75% des Juifs vivant en France échappent à la déportation. Le courage de tous doit être salué et hommage doit leur être rendu.

A travers tous ces gens, ces héros ordinaires et humbles, c’est l’histoire de la Shoah qui est transmise et ce sont des valeurs de courage, de fraternité et de liberté de conscience qui peuvent être enseignées. Honorer la mémoire des courageux, c’est lutter contre la barbarie, le racisme et l’antisémitisme.

Charge à nous, descendants, survivants, citoyens, d’être des passeurs de mémoires et de transmettre ces valeurs.

C’était le sens du voyage des descendants de Justes en Israël, organisé en avril dernier et pour la 4e année consécutive, par la Fondation France-Israël, présidée par Nicole Guedj, en partenariat avec le Comité Français pour Yad Vashem. J’ai eu la chance de faire partie de ce voyage et de rencontrer sur le mur de Yad Vashem les maires du réseau "villes et villages des Justes parmi les Nations". Nous avons participé ensemble aux commémorations de la Shoah et avons déposé des roses au pied du mur des Justes pour signifier que nous devons nous souvenir collectivement.

Et c’est pour se souvenir que notre famille a accepté, à la demande de l’Association Les Enfants et Amis Abadi, que soit décernée à Hélène et Pierre Gagnier la médaille des Justes parmi les Nations, la plus haute distinction de l’Etat d’Israël, qu’ils avaient refusé de leur vivant.

Monsieur le Ministre, Mesdames Messieurs, permettez-moi de vous dire que je suis très honorée d’avoir pu témoigné des valeurs et du courage de mes grands-parents et tous ceux qui se sont battus contre la barbarie nazie. Que leurs vies servent d’exemples et d’enseignement afin que nous continuions à mener ensemble un combat pour le respect de la dignité humaine.

 

LIRE LA SUITE
lundi 22 juillet 2013

Publié le 22/07/2013

 

 

 

Olivier Marmion, sous-préfet de Nogent-sur-Seine, Marc Sebeyran, premier adjoint de Troyes, Sybille Bertail, conseillère générale et les représentants de la communauté juive ont chacun déposé une gerbe de fleurs devant la plaque commémorative rue Brunneva
Aube - Pour la treizième fois, la Nation a honoré la mémoire des victimes de l'État français durant la Seconde Guerre mondiale et celle des « Justes »

 

Il y avait du monde hier rue Brunneval pour honorer la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français ainsi que celle des « Justes » de France. Certes, un peu moins que les années précédentes mais en pleine période de vacances scolaires, les Aubois ont bien souvent déserté le département. Instituée par le décret du 3 février 1993, il aura tout de même fallu attendre la loi du 10 juillet 2000 pour que cette Journée d'hommage national soit fixée au 16 juillet si c'est un dimanche, ou au dimanche suivant. Une date qui correspond à la date anniversaire « des rafles des 16 et 17 juillet 1942, au cours desquelles près de 13 000 personnes furent arrêtées dans Paris et sa banlieue dont plus de 8 000 furent regroupées au Vélodrome d'Hiver, surnommé le Vél'd'Hiv, avant d'être déportées », a rappelé William Gozlan, président de l'ACI (association communautaire israélite de Troyes). Chaque année à Troyes, les autorités civiles, militaires et religieuses se retrouvent donc à la synagogue puis devant la plaque apposée rue Brunneval pour une commémoration. Cette année, la communauté tzigane a rejoint les rangs. Pour l'occasion, Anne Pitoun était présente. Elle vient de réaliser le documentaire Pologne, aller-retour qui retrace le voyage inédit qui réunit les deux communautés juives et tsiganes de Auschwitz-Birkenau à Treblinka.

Justes parmi les nations

Si la cérémonie a bien entendu honoré la mémoire des victimes, elle n'en a pas pour autant oublié la mémoire de « ces hommes et femmes qui ont risqué leur vie en cachant ou en aidant des Juifs ». Ceux que l'on appelle les « Justes parmi les Nations », titre décerné au nom de l'État d'Israël par le Mémorial de Yad Vashem. Dans l'Aube, ils sont une vingtaine dont William Gozlan a énuméré les noms. Et dans le monde, on en compte 24 355 dans 41 pays différents. Mais comme l'a bien souligné le discours de Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre de la Défense, lu par le sous-préfet Olivier Marmion « ils sont sans doute davantage puisque nombre d'entre eux sont restés des anonymes. »

Peu de cérémonies dans les communes auboises

Si les communes auboises n'ont pas été nombreuses à commémorer cette journée (bien souvent pour cause de congés estivaux), il en est une qui n'oublie jamais ce jour. Chaque année à Saint-Parres-aux-Tertres, porte-drapeaux, élus, jeunes élus et quelques habitants se réunissent devant le monument aux morts pour honorer la mémoire des victimes de crimes racistes et de ceux qui ont risqué leur vie pour les sauver. « Il faut dire qu'une de nos habitantes Jeanne Roth Didash était mariée à un juif. De 1940 à 1944, elle a protégé des amis juifs ainsi que des enfants », a rappelé Colette Rota, maire de la commune qui tient à ce qu'on n'oublie pas le courage et l'engagement de ces personnes.

Alexandra B.-TRUBAT

 

LIRE LA SUITE
lundi 22 juillet 2013

Publié le 22/07/2013

 

Françoise et Marie, entourées de leurs familles, ont tissé des liens d’amitié pour la vie. Photo Mario Satin

 

 

Sainte-Euphémie. Pendant les années noires, les parents de Marie Néroud avaient caché une fillette juive.

 

Dimanche, au cours d’une émouvante cérémonie organisée au Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon, Mme Marie Juffet-Néroud, entourée de son mari et de nombreux membres de sa famille, a reçu, au nom de ses parents, Benoît et Anna Néroud, le titre de « Justes parmi les nations ». Depuis 1953, cette distinction est décernée par l’Etat d’Israël aux civils qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, ont aidé des juifs à échapper aux nazis.

Benoît Néroud et son épouse, Anna Moine, étaient grainetiers à Sainte-Euphémie et, pendant les années sombres de la guerre, ils n’ont pas hésité à héberger Françoise, la petite fille d’un couple d’Orléanais de confession juive, qui était une relation de vacances.

Les Néroud la firent passer pour une petite-cousine et l’inscrivirent à l’école de leur village, la préservant ainsi de grands tourments.

Françoise se souvient de la générosité de sa famille d’accueil qui n’hésitait pas à donner à ceux qui étaient dans le besoin, et sans en attendre le moindre retour

 

LIRE LA SUITE
lundi 22 juillet 2013

Publié le 22/07/2013

 

 

 

 

Le nouveau secrétaire général, Jean-Michel Vidus, représentait la Préfète au moment de la commémoration des victimes de crimes racistes et antisémites.? - Photos Lionel BRÜGGER

Face au monument du square Edouard-Millien, hier matin, un instant solennel était rendu à la mémoire des victimes des crises racistes et antisémites de l’État français, mais aussi aux Justes de France.

« La France a commis l'irréparable »

L'État français est capable du meilleur comme du pire. Après avoir défendu la liberté et la démocratie au lendemain de sa Révolution, il a joué son plus mauvais rôle lors de la Seconde guerre mondiale en arrêtant et déportant des personnes sur le seul critère religieux.

Jean-Charles Amsellem, le représentant de la communauté juive, rappelait dans son discours les heures les plus sombres que la France est connue. « La France, patrie des Lumières et berceau des Droits de l'Homme, a commis l'irréparable, l'innommable, l'indicible ».

« N'oubliez jamais »

En participant à la Shoah, l'État s'est rendu complice de la mort de ses citoyens. C'est pour cela que le devoir de mémoire est toujours nécessaire et doit être sans cesse renouvelé. Pour que les générations futures ne soient plus jamais mises au ban à cause de leur religion.

Pendant la cérémonie, la phrase inscrite sur le monument résonnait parmi les personnes présentes, « N'oubliez jamais ».

« Parce que si l'antisémitisme existe encore, c'est à nous de veiller à le combattre par l'intermédiaire de nos institutions. La prévention auprès de la jeunesse reste notre meilleure arme. C'est en enseignant l'histoire et le civisme que les erreurs du passé ne seront pas réitérées. Soixante-dix ans après la rafle du Vel-d'Hiv où 12.000 personnes ont été rassemblées avant leur déportation, le souvenir semble, malheureusement, s'effacer peu à peu ».

En l'honneur des Justes

Au c'ur des événements, une partie du peuple français a marqué son opposition face à la barbarie. La cérémonie a donné l'occasion de rappeler le rôle de des Justes. Le secrétaire général de la Préfecture, Jean-Michel Vidus, leur a rendu un vibrant hommage. « L'année 1943 fut une année sombre pour la France et le monde. Pourtant, ces « Justes parmi les nations » furent aussi la France. Ils ont assuré un soutien vital aux personnes qu'ils cachaient et notamment les enfants ». Comme certains étaient anonymes, il est difficile de dire que les 3.550 hommes ou femmes recensés correspondent à la réalité. Grâce à eux, trois quarts de la population juive française a échappé à la déportation.

Intégrés à la cérémonie depuis l'an 2000, les « désobéissants ci vils » ont attendu une soixantaine d'années avant que leur courage soit officiellement reconnu. Un temps incroyablement long pendant lequel une partie de ces personnes ont disparu, emportant leur secret avec eux.

Alors que la Seconde guerre mondiale est terminée depuis soixante-dix ans, les victimes de crimes racistes et antisémites perdurent autant que le devoir de mémoire.

Alexis Duclos

 

LIRE LA SUITE
lundi 22 juillet 2013

Publié le 22/07/2013

 

 

 

 

 

Gérard Benguigui et trois jeunes filles ont déposé une bougie. (T. K.)

Hier, une commémoration de la rafle du Vel 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents