«Europe on a cycle», œuvre de Richard Stankiewicz. Collection Daniel Cordier / Photo RMN.
Le Musée des Abattoirs expose quatre vingt œuvres, extraites de la collection de Daniel Cordier. La sélection reflète les années de galeristes de l'ancien résistant et secrétaire de Jean Moulin. A voir jusqu'au 1er septembre au 1er étage.
Incroyable destin que celui de Daniel Cordier, l'ancien résistant et secrétaire de Jean Moulin que le grand public vient de mieux connaître grâce au téléfilm «Alias Caracalla, au cœur de la résistance», réalisé par Alain Tasma d'après ses mémoires. Diffusée le week-end dernier sur France 3, la fiction met en scène onze mois de la vie du jeune Cordier, de son retour de Londres à la mort de Jean Moulin. À Toulouse, c'est une autre facette de sa personnalité que l'on peut voir au Musée des Abattoirs : l'amateur d'art et collectionneur. Galeriste au lendemain de la seconde guerre mondiale, Daniel Cordier a composé une collection en «amateur». «J'ai toujours acheté au coup de cœur. Je n'ai jamais fait de calcul sur l'avenir de tel ou tel artiste. Si les œuvres prennent de la valeur, bravo ! Si elles baissent, aucune importance», déclarait-il à notre journal à l'occasion du dépôt d'œuvres de sa collection au nouveau musée d'art moderne et contemporain de Toulouse, Les Abattoirs.
«Daniel Cordier a effectué une importante donation au Centre