L'auteur de «l'Homme aux deux visages» est de nouveau poursuivi en justice. Petit exercice de littérature comparée.
On ne croirait pas, comme ça, mais la lecture d’un petit Alain Minc peut produire le même effet qu’une grosse dose de champignons hallucinogènes. Pascale Froment a-t-elle fait cette étrange expérience? Elle s’est en tout cas demandé ce qu’elle lisait quand elle a parcouru son «Homme aux deux visages», dans lequel l’économiste poivre et sel évoque les «itinéraires croisés» de Jean Moulin et René Bousquet:
L’essai de Minc compte en effet 188 pages. Pascale Froment, elle, a consacré une volumineuse enquête de plus de 600 pages à René Bousquet (638 pages, pour être précis), un ouvrage de référence paru en 1994 chez Stock, puis réédité chez Fayard en 2001. Elle a vite compris que l’auteur d’«Au nom de la loi» et de «Français, si vous osiez...» l’avait lue de près.
Elle est pourtant habituée à ce qu’on s’inspire de son travail, mais cette fois, avec son avocat, Maître Alain Levy, elle a compté environ 300 emprunts de différentes natures. Les uns sont des reprises de citations qui figuraient à