Le résistant a croqué la vie amiénoise lorsqu'il y officiait avant guerre. Le 70 e anniversaire de son arrestation est célébré aujourd'hui.
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Si l'on connaît Jean Moulin le résistant, on connaît moins le haut fonctionnaire de l'administration préfectorale d'avant-guerre. Et encore moins l'artiste qu'il était à ses heures. Il avait dessiné les difficultés des Amiénois dans leur vie quotidienne, alors qu'il était secrétaire général de la préfecture de la Somme, de juillet 1934 à juin 1936.
Un hommage lui est rendu aujourd'hui en préfecture à Amiens. Ce n'est pas par hasard : c'est aujourd'hui, il y a 70 ans jour pour jour, le 21 juin 1943, que Jean Moulin a été arrêté par la Gestapo dans la maison du Docteur Dugoujon à Caluire-et-Cuire (Rhône).
Avec cet hommage, la préfecture fait d'une pierre, trois coups en mettant sous le feu des projecteurs les multiples facettes de sa personnalité : une figure de proue de la Résistance, un haut fonctionnaire qui a été au service de la Somme et un dessinateur talentueux.
C'est depuis sa plus tendre enfance que Jean Moulin crayonne. Il signe même dès 1922 tous ses dessins du pseudonyme « Romanin », petit clin d'œil au Château de Romanin à Saint-Andriol dans les Bouches-du-Rhône où il passait enfant ses vacances.
Des dessins de guerre qui dénoncent son atrocité et qui seront maintes fois publiés dans des journaux satiriques de l'époque comme Le Carnet de la semaine.
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Avant le conflit, ses dessins illustraient le conte