Celle-ci a souffert d’une injuste réputation ces dernières années: elle serait l’apanage d’une certaine France des banlieues, une preuve de plus que les clichés ont la vie dure. D’ailleurs, l’extrême droite n’en finit plus de jouer sur le stéréotype de la « racaille à casquette » comme l’illustre cette tribune d’une violence inouïe intitulée « Lettre ouverte à une racaille » publiée sur France Presse Info (Le Gaulois), proche de l’extrême de l’extrême droite:
« Chez les tiens, il y en a bien évidement ceux qui préfèrent le survêtement de sport. Pratique et passe partout, ils zonent avec, ils sortent en boite avec, ils dorment avec… Sans compter les casquettes, les ridicules couvre chefs que vous portez comme des schtroumpfs trisomiques.«
Vous noterez l’amalgame avec la génétique en fin de citation… Les mots ont un sens et dans la mode comme en politique, il est important de se réapproprier certains espaces sémiologiques, au risque de laisser les matins bruns s’installer.
Ainsi donc la casquette fait son grand retour sur le devant de la scène. Il n’y avait dans l’imaginaire collectif que quelques rares communautés qui semblaient légitimes pour la porter sans paraître hors sujet:
- les milieux autour du hip hop (sur lesquels l’extrême droite surfe à grands renforts de confusion et d’amalgames doûteux)
- ton papa quand il fait le barbecue
- les no-style qui portent des casquettes surtout pour se protéger du soleil (ah tiens…)
Pourtant, les casquettes font partie intégrantes du vestiaire masculin respectacle, au même titre que les cravates ou les ceintures. C’est surtout par manque d’éducation que nous les avions bannies. Un homme la porte avec élégance et chic de façon régulière: Patrice . La casquette vient donner de l’équilibre à ses tenues; elle bala