Lorsqu’il devient chef de cabinet du préfet de Savoie à Chambéry, la vraie vie professionnelle débute pour lui. Dans cette ville calme, il reprend ses activités artistiques sous le pseudonyme de Romanin, -nom d’un château féodal entre Saint-Andiol et St-Rémy-de-Provence- qu’il adopte pour préserver l’anonymat qu’exige sa fonction. Il y expose parmi d’autres Les Picadors, (pastel), La leçon de danse (aquarelles), Les vieilles (dessin à la plume). La vie mondaine à Aix-les-Bains, les sports d’hiver, la faune de Montparnasse, lui inspirent des dessins satiriques qu’il envoie aux journaux spécialisés, Gens qui Rient, Ric et Rac. Sur le plan professionnel, ses mérites sont reconnus et récompensés par sa nomination de sous-préfet à Albertville, - le plus jeune de France-, le 25 octobre 1925. Servant de relais entre les élus et l’administration, le sous-préfet demeure attaché aux valeurs républicaines qui lui font tout naturellement se lier d’amitié avec Pierre Cot, brillant juriste élu député de Savoie en 1928, qui lui ouvrira un parcours politique parisien. La passion de la montagne les rapproche également. Le 27 septembre 1926, il unit son destin civilement et religieusement à Margueritte Cerruty , union malheureuse qui s’achève par un divorce en juin 1928. C’est un des motifs autant que le souci de son avancement qui l’incitent à se faire nommer à Châteaulin le 5 janvier 1930.
Jean Moulin : LA PÉRIODE SAVOYARDE
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