Derrière le préfet et le résistant que l’on commémore en ce 21 juin 2013, 70 ans après son arrestation à Caluire, se cachait un amateur d’art, mais surtout un artiste plein d’humour et de talent.

Bar à Montparnasse, Romanin
Très jeune, Jean Moulin aimait dessiner ceux qui l’entouraient. Il publie ainsi des dessins en 1915 dans les journaux La Baïonnette et La Guerre sociale.
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Les faméliques de Montparnasse

Le banquet démocratique
Résolu à bien séparer sa carrière dans l’Administration et sa passion, il prend rapidement le pseudo de Romanin et expose en 1922 certaines de ses œuvres. Il participe également à la revue Le Rire.

Une fois préfet, il ne laisse pas tomber sa passion, n’hésitant pas à esquisser dessins et caricatures sur un coin de feuille à l’occasion des réunions. Durant la Seconde Guerre mondiale, il utilise sa passion comme couverture et ouvre une galerie d’art à Nice portant le nom de “Romanin”. Le 9 février 1943, il y présente une exposition où se côtoient Matisse, Degas et Bonnard. Il initie également son secrétaire particulier, Daniel Cordier, à l’amour de l’art moderne. Ce dernier perpétuera l’héritage de Romanin après la mort de Moulin, devenant à son tour marchand d’art une fois la guerre achevée.
Jusqu’à ses derniers jours, Jean Moulin et l’art restèrent indissociables. Dans un témoignage, Klaus Barbie avouera que Jean Moulin le dessina, lui et sa secrétaire. U
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