-
Jean Moulin.
Photo : DR / archives Ouest-France
Le 27 mai 1943, se tenait en plein Paris occupé la première réunion du Conseil national de la Résistance (CNR). Le symbole de l’unification de la Résistance intérieure confiée à Jean Moulin par le général de Gaulle.
Cet après-midi-là, au 48 de la rue du Four, à quelques centaines de mètres de l’Hôtel Lutetia, siège de l’Abwehr (renseignement militaire allemand), seize organisations se fédéraient au sein du CNR pour« préparer en pleine indépendance la renaissance de la Patrie détruite ».
Au total, dix-neuf personnes étaient présentes, avec Jean Moulin et deux de ses collaborateurs, Pierre Meunier et Robert Chambeiron, 98 ans, dernier survivant de cette réunion clandestine.
La Sécu au programme
Adopté dix mois plus tard, le programme du CNR prévoyait la nationalisation de l’énergie et des banques et surtout la création de la Sécurité sociale, parmi les grands acquis sociaux du XXe siècle.
Le 27 mai 1943, les représentants de huit mouvements de Résistance (trois de zone sud, cinq de zone nord), de six tendances politiques (communistes, socialistes, démocrates populaires…) et de deux syndicats (CGT, CFTC), se séparèrent en début de soirée après avoir entendu Jean Moulin déclarer qu’il fallait « faire la guerre, rendre la parole au peuple français et rétablir les libertés républicaines ».
En moins de deux ans, J