NON
Après la mort de Clément Méric, la dissolution des JNR ou tout autre groupuscule d’extrême droite aurait un impact symbolique indéniable. Pour autant, cette démarche éminemment politique ne mènerait à rien sur le plan concret. L’expérience nous l’a montré maintes fois: lorsque l’on dissout ce genre de groupuscule, il se reforme, six mois plus tard, sous un autre nom.
Néanmoins, d’autres moyens existent pour contrer ces groupuscules, notamment s’ils ne sont pas encore passés au stade de la violence physique. S’ils tiennent des propos tombant sous le coup de la loi, ils doivent faire face systématiquement à une condamnation pénale, avec des peines de prison ou des amendes. Dès que ces groupes sont attaqués sur le plan financier, leurs agissements cessent, les pénalités les menant généralement à la faillite personnelle. On peut aussi, et c’était notamment le cas dans l’affaire Clément Méric, les maintenir en liberté mais avec une surveillance poussée.
Risque de radicalisation des «victimes du système»
A chaque fois qu’un groupe est dissous -ou «persécuté» selon leurs termes, ses troupes font bloc autour du leader et se posent en «victimes du système». C’est une expression très employée par l'extrême droite, qui affirme ne pas avoir le droit de s’exprimer. La réalité, c’est surtout que ces groupes tiennent des propos ant