Daniel Cordier : « Jean Moulin m’a appris à être un homme »

Publié par cercle Jean Moulin sur 4 Juin 2013, 22:52pm

Catégories : #Jean Moulin, #Daniel Cordier, #Conseil National de la Résistance CNR, #Mémoire de La Résistance et de la Déportation, #Mémoire de la Résistance

©Jean-Philippe Baltel / Siècle Productions /FTV

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Dimanche 26 mai 2013 à 16h07 - par Laurence Gallois

La deuxième partie d’Alias Caracalla, au coeur de la Résistance, fiction adaptée des mémoires de Daniel Cordier, le secrétaire de Jean Moulin, est diffusée ce dimanche 26 mai, à 20h45 sur France 3.

Adaptée des mémoires de Daniel Cordier, le secrétaire de Jean Moulin, Alias Caracalla, au cœur de la Résistance retrace son histoire auprès de celui qui se faisait appeler Rex. A 92 ans, Daniel Cordier a participé à l’écriture du scénario. Le réalisateur Alain Tasma a souhaité profiter de la jeunesse et de l’innocence de Daniel Cordier à 20 ans pour porter un regard différent sur la Résistance. A commencer par un portrait de Jean Moulin qui n’est pas sublimé comme dans la plupart des fictions sur le sujet.

« Pour moi, Jean Moulin ne peut être qu’une illusion, admet lui-même Daniel Cordier. Il m’a formé et a été mon premier patron. » L’homme se souvient d’ailleurs de sa première rencontre avec celui qu’il appelait Rex. « J’étais très inquiet, je ne savais pas si je devais me mettre au garde-à-vous. Je le prenais pour un général. C’était l’été, il était bronzé, il portait un pantalon gris et une veste de sport. J’avais 21 ans, lui 42, c’était l’âge de mon père. »

« Moulin est l’homme à qui je dois tout, continue-t-il. J’étais un enfant et il m’a appris à être un homme. » Sous l’influence de Jean Moulin, qui lui faisait profiter de son goût pour l’art, Daniel Cordier est devenu marchand d’art et collectionneur. « Je pensais que Jean Moulin avait été déporté dans un camp. Jusqu’au dernier train qui est rentré, je suis allé à la gare. C’est très difficile à expliquer mais je n’ai jamais pu imaginer sa mort. »

Daniel Cordier ne se doutait pas de l’identité véritable de son patron Rex. Il l’apprendra par hasard, après la guerre, au cours d’un déjeuner. « Je ne savais pas que l’on déjeunait avec Mademoiselle Moulin. On me dit, « c’est la s

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