LE PLUS. L'hebdomadaire d'extrême-droite "Minute" consacre sa une, cette semaine, à l'affaire Clément Méric avec ce titre : "Jeux de mains, jeux de vilains !" Au-delà de l'indignation, il faut désormais s'attaquer à tous ceux qui banalisent les discours de l'extrême-droite en France, de Robert Ménard à Élisabeth Lévy, estime notre chroniqueur politique Bruno Roger-Petit.
Édité par Sébastien Billard Auteur parrainé par Benoît Raphaël
Une de "Minute", datée du 12 juin et consacrée à l'affaire Clément Méric (Capture d'écran).
Le journal "Minute" consacre sa une, cette semaine, à la mort de Clément Méric. "Jeux de mains, jeux de vilains", tel est le titre qui orne la première page de l'historique hebdomadaire d'extrême-droite.
Il est nécessaire de ne pas s'en tenir à l'expression du seul sentiment d'indignation qu'inspire le procédé qui consiste à tourner en dérision la disparition du jeune militant "antifa". La leçon politique à tirer de cette une n'est pas négligeable.
Une extrême-droite inhumaine
L'extrême-droite reste l'extrême-droite : elle est inhumaine en ce qu'elle ignore la douleur et le deuil d'une famille, des amis, des proches. Qu'un journal proche du Front national (FN) ose ainsi moquer le chagrin des autres en dit long sur la valeur humaine de ceux qui le produisent.
Le leçon vaut pour tous ceux qui, à l'UMP (n'est-ce pas Jean-François Copé ou Eric Ciotti) expliquent depuis quelques jours qu'extrême-droite et extrême-gauche se valent, évoquent les mêmes valeurs d'intolérance, vivent au nom d'une même violence... Non : se moquer de la mort d'un jeune homme de 18 ans, pétri d'idéal, c'est s'exclure du champ de l'humanité.
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