Lycée des Métiers des Arts
Appliqués et de la Communication Graphique La Joliverie,
Nantes, le 22 mars 2012
Bonsoir à tous.
Je suis très heureux d’être parmi vous ce soir à Nantes.
C’est la première fois que je viens ici et je découvre une ville chargée d’histoire, fière de ses traditions, mais aussi une ville tournée vers l’avenir, ambitieuse et innovante.
Ce Quartier de la Création au sein duquel se trouve le Pôle des Arts Graphiques en est la parfaite illustration.
Je suis vraiment touché par l’accueil chaleureux qui m’est réservé depuis mon arrivée.
Robert Tate, notre Consul dans la région, m’avait averti.
Lors de sa dernière visite à Nantes, c’était il y a quelques semaines devant les adhérents de l’association Nantes-Seattle-Jacksonville, il a dit : « À Nantes et à Seattle, la mer est proche, le ciel est gris, et les gens sont chaleureux et sympathiques. »
Il ne s’est pas trompé, lui qui est originaire de Seattle.
J’aimerais pouvoir en dire autant de Los Angeles.
C’est là que j’ai passé la majeure partie de ma vie professionnelle, même si j’ai grandi à Chicago.
La mer est proche à Los Angeles — très proche.
En revanche, il n’y fait pas souvent gris.
Quant aux gens qui vivent là, disons simplement que « chaleureux » n’est pas le premier mot qui vient à l’esprit quand on pense à eux.
Mais vous n’êtes pas venus ici pour m’entendre parler de Los Angeles.
Ce qui nous réunit ce soir, ce sont des affiches. Oui, des affiches !
Mais pas n’importe quelles affiches !
“Three Voices” est une exposition pas comme les autres.
C’est l’alliance de la puissance des mots et de l’image, le tout à travers trois des discours les plus emblématiques de l’histoire des États-Unis.
Le premier a lieu au beau milieu de la guerre de Sécession, quelques mois à peine après ce qui restera la bataille la plus sanglante de ce conflit.
C’est le Discours de Gettysburg ; un discours que j’ai appris par cœur lorsque j’étais enfant, comme chaque Américain.
Coïncidence de l’histoire, le second discours a lieu exactement 100 ans plus tard, à l’apogée du mouvement de revendication pour la reconnaissance des droits civiques des Noirs américains.
Il est l’œuvre d’un jeune pasteur baptiste du Sud des États-Unis dont le rêve d’une société plus juste, plus égalitaire continue d’inspirer des millions de personnes partout dans le monde.
Quant au troisième et dernier discours qui a inspiré les affiches de cette exposition, il a été prononcé il n’y a pas si longtemps.
Le 18 mars 2008 pour être plus précis — presque 4 ans jour pour jour.
Nous sommes alors au cœ