ROBESPIERRE (Maximilien Marie Isidore de)
1758-1794. Homme politique issu de la bourgeoisie, il fut rapidement convaincu par l'idée de nation souveraine. Député du Tiers Etat en 1789, après avoir participé à la rédaction des cahiers de doléances, il s'affirma monarchiste constitutionnel, puis développa un programme de "démocratie intégrale". Après la fuite du roi à Varennes en 1791, il élimina méthodiquement ses adversaires politiques, puis ses alliés, qu'il jugeait nuisibles à la Révolution. Entré dès 1793 au Comité de Salut public il tenta ensuite d'instaurer son idéal de démocratie éthique, fondée sur la dictature jacobine et sur la "vertu", ainsi que sur la terreur, "sans laquelle la vertu est impuissante" et tenta "d'épurer l'individu de tout ce qui le distingue du corps civique". Avec ses compagnons, Saint-Just et Couthon il multiplia les lois violentes d'inquisition, et finit par être renversé en 1794 et se suicida avant le jugement.
SAINT-JUST (Louis Antoine Léon)
1767-1794. Adhérant aux principes révolutionnaires dès le 1789, il fut le plus jeune théoricien de la Révolution Française, rédigeant en 1791 un Esprit de la Révolution et de la Constitution Française.
Député de la Convention en 1792, il siégea avec les Montagnards et se fit remarquer par des prises de positions violentes, exigeant la mort du roi sans sursis et sans appel au peuple.
Membre du Comite de Salut Public en 1793, il sut prendre des mesures énergiques pour réorganiser l'armée qui devait lutter contre l'Europe coalisant cherchant à écraser la révolution dans l'œuf.
Il contribua au renforcement du pouvoir révolutionnaire dictatorial, en tentant de lui donner une base économique et sociale (confiscation des b