Mémorial de la déportation : déjà cinq années d’existence

Un document unique paraît aujourd’hui pour marquer l’anniversaire de ce lieu de mémoire. Quelque 50 000 personnes y ont été internées.

RéGIS LEFEVRE | Publié le 02.03.2013, 04h19

| (LP/Jean-Luc Grandvallet.)

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Du jour de l’inauguration — le 23 février 2008, par le président du Sénat, Christian Poncelet — jusqu’à ce 5e anniversaire commémoré aujourd’hui, les lieux ont connu bien du mouvement. « Quelque 70000 visiteurs, venus de nombreux pays, ont découvert le Mémorial : Etats-Unis, Canada, Brésil, ou Australie, sans parler de l’Europe », souligne la directrice, Anne Bonamy. 

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Un parcours initiatique

Un Mémorial de l’internement et de la déportation, où ont séjourné près de 50000 personnes, essentiellement des prisonnierspolitiques. A bord de 28 convois ferroviaires, entre 1942 et 1944, ils ont été conduits vers les camps de la mort nazis. Aujourd’hui, trois bâtiments ayant fait partie du camp servent de musée. On peut y accomplir un parcours initiatique, en lisant les lettres d’internés, en écoutant le témoignage des survivants ou en longeant l’impressionnant mur des noms, où sont répertoriés plus de 45000 patronymes d’internés à Royallieu. On y retrouve ceux de trois d’entre eux, parmi les plus illustres (ci-dessous). Certains de ces noms seront aussi portés sur des plaques de rues qui doivent être inaugurées au début du mois de juin.

Aujourd’hui à 16 heures sera présenté le livre-disque « le Frontstalag 122 d’hier et d’aujourd’hui ». L’ouvrage donne un aperçu de la vie quotidienne des internés de Royallieu. On peut se le procurer à la bibliothèque du Mémorial. Il constitue le 10e ouvrage réalisé depuis l’ouverture du site.