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Georges Bonjour, l'un des derniers chalonnais survivants des camps, s'est éteint par Daniel
Deriot
Vendredi, se sont déroulées au funérarium de Crissey, dans l'intimité familiale, les obsèques de Georges Bonjour. C'est une figure chalonnaise mais aussi un acteur actif de la seconde mondiale qui vient de s'éteindre. Il était commandeur de la légion d'honneur et titulaire de la croix de guerre avec palme.
EVADÉ A PLUSIEURS REPRISES
Georges Bonjour est né le 16 Décembre 1917, dans notre ville. Il travaille à la S.F.A.C. Incorporé en
1938, au sein du 4éme régiment d'artillerie divisionnaire, il participe à la guerre en 1939, alors que son régiment placé sous les ordres du Maréchal De Lattre de Tassigny lutte contre les
forces allemandes. IL est alors chargé des calculs des angles de tir. Il participe aux commandos des corps Francs en Sarre, puis rejoint Rethel, dans les Ardennes. Le régiment est pris en
tenaille par les allemands et Georges Bonjour est fait prisonnier, une première fois. Transféré en Allemagne, à Trêves, en Rhénanie-Palatinat, il s'évade et sera arrêté par la feldgendarmerie .
Emprisonné à la caserne située rue d'Uxelles en juillet 1940, il s'évade un mois plus tard en escaladant un mur. Il regagne Macon, démobilisé il travaillera comme ajusteur jusqu'en 1942 à Lyon,
revient auprès de ses parents dans notre ville. Il retourne alors à l'usine Schneider et le 7 Novembre 1942 reçoit de la part du gouvernement de Vichy, une injonction à se présenter à une
visite médicale. Réfractaire, il se retrouve au sein de l'Armée Secrète. Il est alors affecté dans la Drôme, au col du Rousset et de retour dans notre département rejoint naturellement les
maquis du nord du département à compter de mars 1943.
Il participe à différentes opérations de sabotages, de ravitaillement, d'approvisionnement en armes et
de parachutages.
DÉPORTÉ AU CAMP DE MAUTHASEN
Il est arrêté le 13 janvier 1944, à la suite d'une visite d'un maquis "aux maringues" à Bourbon Lancy.
Transféré à la gestapo à Paray le Monial, il est ensuite emprisonné à Chalon. Torturé, il demeurera toujours silencieux sur ses participations aux maquis. Il est ensuite transféré à Compiègne,
puis après un long voyage de plusieurs jours, dans des conditions très difficiles, il est déporté au camp de Mauthausen. Subissant de nombreuses brimades, il sera à nouveau torturé et restera
souvent 8 H debout sous le sole