Résumés
Alors qu’il n’a jamais été étudié en tant que tel, le Comité diplomatique a pourtant été considéré comme l’organe de fabrication de la politique extérieure sous la Révolution, qu’il aurait confisquée au détriment de l’Exécutif. L’analyse approfondie des rapports, des procès-verbaux et des archives du Comité diplomatique, entre 1790 et 1793, démontre le contraire : s’il ne fut ni la tribune du bellicisme girondin, ni le moteur d’une redéfinition des normes diplomatiques, ce Comité a cherché à s’ériger comme une instance de contrôle du ministère des Affaires Etrangères. L’échec de ce contrôle explique autant les ambiguïtés de la diplomatie de la monarchie constitutionnelle que les contradictions de la diplomatie républicaine.