De nos jours ce sont Jean-François Coppé ou Laurence Parisot qui expriment
leur détestation du personnage. Hier il s'agissait des thermidoriens, de Galart de Montjoie ou de Courtois.
Mais qui peut bien susciter une haine si tenace: Robespierre
forcément.
A vrais dire est-ce de la haine, de l'incompréhension ou de la
méconnaissance? Disons un peu des trois!
Pour preuve: les dernières allusions appuyées de Jean-Luc Mélenchon à
l'adresse de l'Incorruptible qui n'ont, au mieux, trouvé à être comprises que par une minorité de nos concitoyens.
Car Robespierre reste une figure tutélaire de notre histoire que, pourtant,
nous ne connaissons pas (politiquement parlant).
Saluons donc le dernier livre de Cécile Obligi, Robespierre la probité
révoltante. Par une exégèse sérieuse et pédagogique, l'historienne nous explique tout du robespierrisme. On y découvre une pensée extrême et dense réclamant une discipline évidente pour qui
veut en appliquer les préceptes.
Mais en nous parlant de la pensée de Maximilien l'auteur a un mérite: celui
de la vérité historique. Car davantage qu'une pensée Cécile Obligi relate un parcours, pouvant, par la même, resituer la vérité sur la question de la participation à la politique de
terreur révolutionnaire.
Et là surprise! On constate que Robespierre ne fut pas tant que ça le
chantre exalté de la erreur. Obnubilé, voire même obsédé, par son culte de l'être suprême, Robespierre est à l'époque des grandes arrestations ordonnées par le Comité de Salut public un homme
presque étranger à toutes ces