Le général de Gaulle n’a aucune confiance sur les positions adoptées par le général Giraud et estime même qu’il peut en changer en se laissant influencer ou tout simplement parce qu’il n’a pas une réflexion aboutie sur la conduite des événements en Afrique du Nord. C’est le sens de deux courriers qu’il adresse le 24 novembre 1942.
Il écrit d’abord un télégramme au général de Lavalade qui lui est transmis par Albert Ledoux à Rio de Janeiro au Brésil. Le chef de la France combattante est à la fois direct, ferme et ouvert: ” Je distingue assez mal votre attitude. La France combattante accepte volontiers que vous soyez à sa disposition mais à condition que ce soit complètement et sans réserves. En particulier vous ne pouvez pas prendre une position modifiable suivant les fluctuations du général Giraud. J’attends votre réponse avec confiance”.
Il transmet aussi au général Leclerc, un télégramme dont la portée est identique. Il le dissuade de rentrer en contact avec le général Giraud: ” Il faut que vous sachiez que Giraud n’est nullement le maître. L’autorité est exercée par Darlan. Si vous alliez à Alger actuellement, où bien Darlan vous ferait arrêter, ou tout au moins les Américains vous expulseraient comme risquant de troubler l’ordre. Le commandement allié en Afrique du Nord ne veut faire nulle peine à Darlan parce que la situation militaire en Tunisie l’oblige à ménager infin
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