« On disait que on devait faire … » ceci, cela. Hier, sur RMC Info dans Les Grandes Gueules, alors qu’un journaliste démontrait à un syndicaliste du SNUIPP qu’il manifestait aujourd’hui pour maintenir ce contre quoi il manifestait il y a quelques années, ce dernier n’avait que cette phrase à la bouche « on disait que on devait faire… » pour déclamer ses revendications antérieures.
Sans préjuger de la personne, je me pose des questions quant à la qualité de l’enseignement de ce syndicaliste qui selon ses propres dires a été, au sortir de sa formation, deux ans en poste en maternelle, puis trois ans en enseignement spécialisé, avant d’être « détaché » et devenir depuis 2 ans syndicaliste à temps plein. Forte de cette expérience antédiluvienne, cette personne disait d’ailleurs « je suis un expert » et « moi, je sais ».
Ce qu’aurait du savoir de prime abord cette personne, c’est la simple concordance des temps et le maniement phonique de la langue de Molière avec une formulation qui, si elle n’est (quasiment) pas fausse, écorche les oreilles. Il eut mieux valu et fallu dire « nous disions que nous devions… » ; cette formulation eut été de bon aloi et du meilleur effet à la radio.
Mais peu me chaut en fait cette personne ; ce qui me rend dubitatif, d’où découle peut-être sa formulation, c’est la formation des maîtres. Il faut à notre sens totalement revoir et revenir sur la réforme Sarkozy quant à la formation des maîtres. Mettre des jeunes enseignants en zone sensible sans qu’ils n’aient jamais vu de près ou de loin des jeunes en rupture de ban, au nombre de 35 par classe, nous semble une ineptie la plus totale.
Mais avant tout, il faut penser à l’intérêt de l’enfant au long terme et celui-ci n’est pas de le gaver de connaissances qu’il n’est de toute façon pas à même d’engranger, et encore moins de recracher, ou alors tout juste mécaniquement sans comprendre. Autant le mettre sous perfusion avec des DVD en cours et pendant leur sommeil.
Au sortir de l’école primaire, l’enfant se doit à l école de faire du sport et savoir lire, écrire, compter et comprendre, point ! Il faut revenir sur les langues obligatoires et autres inepties de pédago de ce genre, lequel apprentissage des langues étrangères a d’ailleurs été pris, les professeurs nous le disent, sur le temps du français (15h auparavant pour 9h aujourd’hui).
Il faut arrêter la biologie et autres sciences de la nature et des zozios, toutes ces matières que nous faisions auparavant en collège. Imaginez qu’aujourd’hui votre enfant en primaire à autant de matières que vous en aviez vous au collège…..
S’il en est une nécessaire et à rajouter, c’est celle de l’éducation civique, de la morale laïque, des valeurs (France, République, Patrie, Nation) et du respect (autorité du maître…).
Enfin, nous marchons sur la tête : il est dispensé toujours plus d’enseignements sur des amplitudes moins longues avec le passage à la semaine de 4 jours. Il faut donc l’inverse c’est à dire plus de jours de cours (semaine de 5 jours) sur une amplitude annuelle plus longue avec moins de matières pour les primaire, et autant pour le secondaire. La bonne durée est selon certaines études de 5 semaines de cours pour deux semaines de repos, avec un mois de vacances grand maximum en été, la reprise étant par trop difficile à chaque rentrée, pour les enfants comme pour les professeurs aussi d’ailleurs.
Mais une question me vient à l’esprit : quel Président de la République, quel 1er Ministre, quel Ministre de l’éducation nationale osera cette réforme indispensable pour l’enfant de l’enfant, mais aussi pour l’avenir de la France, de son industrie, de sa science ?...
Ps : Il est certains corporatismes et/ou lobbies qu’il va falloir casser pour cette nécessaire réforme, et disant cela je ne pense pas obligatoirement à l’éducation nationale.