DSK demande l'annulation de sa mise en examen pour proxénétisme aggravé, pour défaut d'information.
Disons le de suite, je n'éprouve aucune empathie pour l'homme public et sa ligne politique; un peu plus pour l'homme privé car nul doute que ses orientations sexuelles ont été utilisées pour le descendre, comme ce fut le cas pour d'autres avec plus ou moins de réussite comme Profumo, et dernièrement Pétréus en passant par Clinton, avec l'utilisation de leurs relations extra-conjugales qui, "heureusement", ne furent qu'hétéros.
Regardons les choses en face. Notre civilisation, fusse t-elle aujourd'hui républicaine et laïque, se fait pudibonde et empreinte de tabous judéo-chrétiens dès que l'on touche à la sexualité (même pudeur quant au montant des salaires). La sexualité se doit de rester de l'ordre du privé. Un des arguments opposé aux lesbiennes et aux gays est "Qui vous baisez ne regarde que vous". Les bisexuel(le)s, n'en parlons même pas. Minorité parmi une minorité, souvent mis à l'index, ceux-ci dans l'imaginiaire (le fantasme) collectif "sautent sur tout ce qui bouge, baise avec n'importe qui, n'importe où et même en groupe..."
Ce qui amène à penser aux libertins qui "eux aussi baisent en groupe" et"avec des relations homosexuelles" ... Bref tous ces excès, toutes ces outrances verbales sont utilisées dès qu'on sort de la norme. Oui, oui mais ils oublient aussi de dire (parfois) pédophilie, inceste, polygamie, sado-masochisme... Le débat sur le mariage gay en a encore été l'illustration, sans parler des "Robert qui baisent dans des partouses" et "DSK qui partique la partie fine". Pas la même culture, où l'on voit que la sémantique à toute son importance dans le verbe (j'ai pas dit verge) que même au niveau du coït l'ouvrier n'est pas l'égal du col blanc. Nous avons donc là un homme qui a dîner (j'ai pas dit plus) avec les plus grands de ce monde, qui a dirigé l'économie mondiale et qui, du jour au lendemain, après avoir été puissant parmi les puissants, à l'instar d'un Tapie, se retrouve en livrée orange.
Mais une question me vient à l'esprit : combien d'hommes auraient eu la force, en étant montés aussi haut, descendus d'un coup aussi bas, de se relever et recommencer ou seulment de vivre ? ....