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Cercle Jean Moulin ®

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Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


Grégory Baudouin, Président Cercle Jean Moulin : "je ne suis pas responsable, j'avais des ordres"

Publié par cercle Jean Moulin sur 27 Novembre 2012, 23:50pm

Catégories : #Cercle Jean Moulin

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"4 soldats français aux assises pour avoir assassiné un homme en Côte d'Ivoire" au cours de l'opération Licorne.

 

- "Négatif" diront-ils, "nous ne l'avons pas assassiné mais éliminé sur ordre. Nous sommes des soldats. Notre métier, c'est la guerre et à la guerre, on tue"

 

- "Objection votre Honneur" dirait l'avocat de la famille du malheureux dans un film américain, "votre métier était, là-bas, le maintien de la paix; et si vous devez tuer, vous devez le faire selon la convention de Genève et de façon "conventionnelle (sic) c'est à dire avec vos armes en dotation et non pas avec un sac plastique enserrant la tête de la victime dans un char"

 

- "Négatif, la convention de Genève etc c'est dans les salons; sur le terrain on ne meurt pas, on crève. Utiliser mon arme de poing, c'eut été mettre en danger ma vie et celle de mes hommes du fait des munitions du char" répondra l'adjudant-chef "et puis c'était juste un coupeur de route avéré avec une douzaine de viols, tout autant de meurtres à son actif.  Je n'étais pas responsable. J'ai du, avec les moyens du bord, exécuter un ordre"

 

- "Exécuté ! Le mot est juste"....

 

On le voit, deux logiques s'affrontent, deux logiques exposées, logiques de fait, mais inconciliables. Celle d'hommes n'ayant jamais mis les pieds sur le terrain, ni vu un mort, ni même du sang. Celle du civil, de l'homme, et celle du militaire ayant du vécu, celle du militaire dans toute sa rigueur, son sens hiérarchique et ... je ne dirai pas son inhumanité, mais son détachement quant à l'humain adverse. 

 

La guerre a son code de l'honneur (qui n'a rien à voir avec des conventions, fussent- elles de Genève). La guerre peut faire ressortir ce qu'il y a de pire chez l'humain comme ce qu'il y a de mieux : couardise, torture, collaboration avec l'ennemi; courage, nécessité de l'obtention du renseignement pour sauver des vies, refus de l'occupation, oubli de soi jusqu'au sacrifice ultime....

 

Et il en est de même en OPEX, lorsque les enfants de la Patrie France savent pourquoi ils sont envoyés au baroud, lorsqu'il savent pourquoi ils peuvent être amenés à tuer ou à mourir. Après, un militaire par nature fait partie d'un groupe hiérarchisé de frères d'armes et en l'occurrence l'adjudant Chef a exécuté un ordre direct d'un Colonel, lequel le reconnait tout en disant que lui-même en avait reçu l'ordre d'un général, lequel récuse et lequel a déjà été jugé et bénéficié d'un non-     lieu....

 

Mais une question me vient à l'esprit : il faut éliminer X (la raison d'Etat l'impose); mais alors où commence la raison d'Etat, où s'arrête la raison d'Etat, a t- elle une fin (en soi)? ...

 

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M
Difficile !!! cet homme n'a eu que ce qu'il mérite vu ce qu'il faisait subir à ses compatriotes. Mais ..... la raison ne doit-elle pas l'emporter pour que justice soit faite comme il se doit.<br /> Méditons.....
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