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La législative partielle de l’Oise, dimanche dernier, a débouché sur un face à face inédit
pour le deuxième tour : une candidate FN, Florence Italiani, contre l’UMP Jean-François Mancel, qui est à la droite républicaine ce que la mal bouffe est à la diététique. Dans ce cas
(très) particulier, le principe du désistement républicain pour faire barrage au FN est une notion nulle et non avenue.
Certes, il est parfaitement regrettable de se retrouver dans une telle situation. Le PS serait
bien inspiré de s’interroger sur la signification politique du scrutin, marqué par une abstention record (67,2% contre 40,2% en juin dernier).
La candidate socialiste, Sylvie Houssin, soutenue par EELV et le PRG a perdu 10.000 voix depuis
juin 2012. Elle se retrouve éliminée pour le deuxième tour dans une circonscription symbolique de ces régions où se retrouvent des couches populaires qui se sentent abandonnées,
méprisées, oubliées et qui sont d’autant plus sensibles à la petite musique du FN, aussi perverse soit-elle. A la présidentielle de 2012, l’Oise a été l’un des quinze départements
où Marine Le Pen est arrivée en deuxième position.
Le second tour de dimanche prochain opposera donc l’UMP au FN. Dans le passé, face à un tel cas
de figure, Marianne a toujours soutenu le principe du désistement Républicain face au danger lepéniste. Mais pour cette partielle, le raisonnement ne tient pas, car entre
Jean-François Mancel et Florence Italiani, il est difficile de dire qui est le plus à l’extrême droite et qui est le moins présentable.
Florence Italiani, c’est le FN tel qu’on le connaît. Mais Jean-François Mancel ? On ne reviendra pas sur le passé judiciaire de l’ex président du conseil général de l’Oise, qui collectionne les condamnations comme d’autres les montres de valeur. Disons qu’il a un parcours qui nourrit à foison le discours du « tous pourris » (suivez mon regard). Il est des circonstances où l’éthique voudrait qu