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Cercle Jean Moulin ®

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Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


De Gaulle et Jean-Jacques Rousseau, deux « hommes libres »

Publié par cercle Jean Moulin sur 24 Juillet 2012, 22:46pm

Catégories : #Références et Gaullisme

Tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau

Le 28 juin prochain, la France fêtera le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau… occasion de s’interroger sur la place modeste que tient l’auteur du Contrat social, comme plus largement les philosophes des Lumières, dans les discours, propos et oeuvres du général de Gaulle.

De Rousseau, on ne connaît en effet chez de Gaulle, dans une note de 1927, qu’une citation portant sur l’Europe, tirée, de manière incomplète d’ailleurs, des Considérations sur le gouvernement de Pologne (1770-1771) : « Il n’y a plus aujourd’hui de Français, d’Allemands, d’Espagnols, d’Anglais même, quoi que l’on dise, il n’y a plus que des Européens ». Il faut ici préciser que Rousseau ajoutait ces propos acerbes : « Que leur importe à quel Maître ils obéissent, de quel état ils suivent les lois ? Pourvu qu’ils trouvent de l’argent à voler et des femmes à corrompre, ils sont partout dans leurs pays. » On peut s’étonner que de Gaulle n’ait pas retenu ces critiques, qui semblent pourtant correspondre à ses réserves sur une vision fédérale de l’Europe !

A noter que c’est aussi en 1926-27, à l’époque où de Gaulle se réfère à Rousseau et à son constat « européen », que Richard Coudenhove-Kalergi lance son mouvement Pan-Europa, qui intéresse de grandes personnalités. Il est probable que le capitaine de Gaulle, affecté à l’état-major de l’armée française du Rhin, et bien que ne partageant pas sa conception supranationale de l’Europe, se soit lui-aussi intéressé aux projets d’Europe unie.

De Gaulle connaissait les principales œuvres des philosophes des Lumières et les jugeait à travers le prisme du grand critique littéraire Gustave Lanson. Mais ses goûts ne le portaient guère vers le XVIIIème siècle, dont il disait dans La France et son armée qu’ « il vit naître et grandir le flot d’idées et de sentiments qui devaient emporter les institutions de l’Ancien Régime, après en avoir miné les fondements ». Et de préciser : « Le scepticisme et la corruption, effets naturels de ce déséquilibre, dissolvent le loyalisme et paralysent l’autorité. ».

De Gaulle retenait de Montesquieu la qualité du style et trois idées : la place des Francs dans le mythe fondateur de la France, l’alternance de phases de grandeur et de décadence dans notre histoire, et, bien sûr, l’équilibre des pouvoirs comme fondement de la constitution.  Mais il ne partageait pas son libéralisme.

Même s’il reconnaissait  l’ampleur de l’œuvre de Voltaire, dont il évoqua l’influence en Amérique latine en 1964 et dont il appréciait l’esprit caustique, de Gaulle n’était en rien voltairien : il ne pouvait approuver le rejet en bloc, par Voltaire, de la théologie catholique ; il jugeait en outre avec sévérité la flagornerie de Voltaire à l’égard de Frédéric de Prusse.

Sur Rousseau, de Gaulle était, si on en croit Malraux, partagé entre l’ironie quant à sa vision d’un « idyllisme enragé » sur la bonté naturelle de l’homme exposé dans Le Discours sur l’origine de l’inégalité et l’Emile et une certaine tendresse pour sa conception, typiqueme

http://www.charles-de-gaulle.org/pages/posts/tricentenaire-de-la-naissance-de-jean-jacques-rousseau489.php

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