Le dernier jour, date anniversaire exacte de la création du CNR, une tribune sera ouverte aux
associations, syndicats et partis politiques en vue de définir un socle commun s’inspirant des idéaux du Conseil National de la Résistance et conforme aux attentes populaires.
* Manifestation ouverte à tous, à l’espace « Laure Ecard Saint-Roch Nice-est »,
50 boulevard Saint-Roch à Nice.
Interview du président de l’association organisatrice, Lucien Pons.
- Un colloque de cette importance à Nice, ce n’est pas banal ?
C’est très difficile à organiser mais nous avons eu beaucoup de chance. Au départ, l’idée était de
demander plus simplement des intervenants locaux, et de célébrer ainsi ce 70ème anniversaire. Mais lorsque j’ai évoqué ce projet, différentes personnes, dont la conseillère municipale
Emmanuelle Gaziello, pensaient qu’il fallait faire les choses en plus grand, et organiser quelque chose de beaucoup plus fort.
Nous avons tout d’abord pensé au Centre universitaire méditerranéen pour les conférences et les
projections mais cela a vite paru compliqué. Finalement, c’est donc dans le quartier de St Roch que nos débats auront lieu, et nous en sommes particulièrement ravis.
Par ailleurs, le choix de Nice n’est pas fortuit, car, Jean Moulin auquel nous rendront un vibrant
hommage, est venu habiter à Nice pour rejoindre un ami. Lui qui était résistant depuis déjà longtemps cherchait une couverture pour poursuivre ses activités. Il a ouvert la galerie d’art
Romanin. Cela lui a permis de voyager dans la France entière sans éveiller l'attention, et de créer le CNR.
- Pourquoi, au-delà de la commémoration des 70 ans du CNR, réactualiser les idéaux de résistance véhiculés alors ?
La sécurité sociale, le Code du travail, la création d’Edf, toutes ces mesures sont imprégnées dans
notre chair. Il nous semble fondamental de réactiver ce socle commun, et de le faire connaître. Nous nous sommes aperçus que nombre de gens, notamment des jeunes, ne savaient pas que nous
devions la sécurité sociale à Ambroise Croizat par exemple.
Actuellement, tout cela est menacé de disparition. Le mouvement est lent mais il a bien lieu. Les
privatisations vont bon train, l’Etat se désengage d’Edf, les retraites sont mises à mal, etc… C’est dans ce contexte que nous voulons faire renaître les jour