L'affaire Aurore MARTIN constituée, rappelons le, par la remise à l'Espagne par la France d'une jeune femme soupçonnée d'avoir participé à des réunions du mouvement Batasuna illustre à merveille et cette fois sans détours possibles une règle qui devrait être présente à l'esprit de tous : quand un pays se prive de sa souveraineté, il le paye toujours et très cher.
Aurore MARTIN, citoyenne française a été livrée à l'Espagne ou elle risque une peine d'emprisonnement de douze années par application d'une procédure appelée Mandat d'Arrêt Européen (MAE) adoptée en 1999 au conseil Européen de Tempere, organisée par la directive européenne du 13 Juin 2002, en vigueur en France depuis le 1 Janvier 2004.
Le MAE se substitue à la procédure traditionnelle de l'extradition qui laisse aux représentants de chacune des nations le droit de décider s’ils consentent ou non à la remise des personnes demandées par l'étranger. Le MAE est de surcroit applicable aux nationaux alors que la règle était jusque là que la France n'extradait pas ses nationaux mais les jugeait elle-même quand elle l'estimait nécessaire.
Des voix se sont élevées pour stigmatiser le Ministre de l'Intérieur. C'est une erreur. Ni Manuel Vals, ni, naguère, Claude Guéant lors d'une première tentative d'exécution du MAE n'avaient le choix. La Loi Française qui applique la directive