Le 1er octobre 1791 se réunit pour la première fois l'Assemblée nationale législative. Elle inaugure un régime monarchique et parlementaire sur la base de la Constitution rédigée par les députés de la précédente assemblée.
Beaucoup croient que la Révolution commencée deux ans plus tôt prend fin avec la mise en place des nouvelles institutions.
La nouvelle assemblée, qui succède à l'Assemblée constituante, autre nom des états généraux, débute avec un très lourd handicap : ses élus sont tous des novices, les députés de la précédente assemblée s'étant interdit de se représenter sur une proposition de Robespierre, votée le 16 mai 1791. Qui plus est, il n'y a plus parmi eux d'opposition artistocratique, les nobles et le haut clergé ayant dédaigné de présenter leur candidature.
Bien que sans emploi, les députés de la Constituante ne quittent pas Paris. Ils se répandent dans les clubs révolutionnaires de la capitale, à l'image de Robespierre. Ils placent la Législative sous surveillance. Quant au roi Louis XVI, réfractaire à l'idée d'une monarchie constitutionnelle à l'anglaise, il ne songe qu'à paralyser le gouvernement et faire échouer la Constitution dans l'espoir vain d'un retour à l'Ancien Régime, ce qui ne facilite pas la tâche des nouveaux élus.
La Constitution, qui a été votée le 3 septembre 1791, limite considérablement l'autorité du roi. Celui-ci ne tient plus son autorité de Dieu mais de la Nation, autrement dit du peuple. Il n'est plus «roi de France par la grâce de Dieu» mais «par la grâce de Dieu et la Constitution de l'État, roi d
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