Plusieurs communes ont célébré hier pour la première fois la journée nationale de la Résistance. Réclamée depuis des années par l'Association nationale des anciens combattants et amis de la résistance (Anacr), elle a déjà été adoptée par le Sénat.
La date du 27 mai a été choisie en mémoire de la première réunion du Conseil national de la Résistance, qui s'est tenue autour de Jean-Moulin. Cette organisation a coordonné les différents mouvements de Résistance et a élaboré un programme de mesures pour préparer l'après-guerre.
"Les jours heureux"
Ce programme appelé "Les jours heureux", constitue encore une grande partie de nos acquis sociaux .
À Pernes, une cérémonie était organisée hier pour fêter les 70 ans de cette organisation avec à la clé l'inauguration d'un nouveau musée de la Résistance (lire ci-dessous). Rencontre avec Albert Cordola, 91 ans, ancien résistant communiste, rescapé du camp de Dachau.
Que représente pour vous l'instauration d'une journée nationale de la Résistance ?
Albert Cordola : Le 27 mai 1943 a été une grande journée. Jean Moulin est parvenu à réunifier les groupes de résistance en un seul mouvement national, les FFI. Cette commémoration est l'occasion de promouvoir l'esprit du Conseil national de Résistance, créé à ce moment-là, et qui a renforcé la légitimité de De Gaulle.
Que faisiez-vous juste avant la guerre ?
A.C : En 1938, j'avais 16 ans et venais d'entrer comme mécanicien dans une usine d'emboutissage à Grenoble. Cela faisait un an que je militais aux Jeunesses communistes.
Pourquoi le choix du Parti communiste ?
A.C : Mes parents d'origine italienn