Jean Moulin est né le 20 juin 1899 à Béziers. Après une licence de droit, il entre dans la carrière préfectorale. En 1941, il quitte la France pour rejoindre l'Angleterre. Reçu par le général De Gaulle à Londres, il fait le compte-rendu de l'état de la résistance en France et de ses besoins. Convaincu de son intelligence et de ses capacités d'action, Moulin devient son principal représentant dans l'Hexagone. Il y sera renvoyé avec pour délicate mission de rallier et d'unir les mouvements de résistance.
Arrestation par Klaus Barbie à Caluire
Lors d'une réunion à Caluire (dans la banlieue de Lyon), les responsables de la Résistance sont arrêtés, sur dénonciation, par la police de sécurité allemande menée par Klaus Barbie le 21 juin 1943. Les huit résistants seront emmenés à la prison du Fort Montluc. Jean Moulin sera interrogé par Barbie. Il ne parle pas. Il est transféré début juillet avenue Foch à Paris puis dans une villa de Neuilly.
Torturé par la Gestapo
Torturé par la Gestapo, le préfet aurait été mis dans un train en direction de Berlin le 8 juillet. Mais, ce n’est que huit mois plus tard, le 2 février 1945, que fut établi son acte officiel de décès, retrouvé dans les registres de l’état-civil de Metz avec la mention : "Herzlähmung" (paralysie du cœur). C'est vraisemblablement pour tenter de le soigner et de le conserver comme otage qu'il est transféré en Allemagne. C'est dans le train, quelque part entre Metz et Francfort, alors qu'il n'a déjà plus figure humaine, qu'il meurt le 8 juillet 1943.
L'origine de sa mort contestée
Selon les recherches d'Henri Tribout de Morembert, président de l’Académie nationale de Metz, Jean Moulin aurait succombé sous les tortures de ses bourreaux à Neuilly. L'invention de sa mort dans le train serait purement fictive, elle aurait permis aux gestapistes de se préserver de la colère des services allemands privés des confessions du