Guerres mondiales: Jean-Pierre Azéma président
Professeur d’histoire contemporaine et auteur de nombreux ouvrages de référence sur la Seconde Guerre mondiale, Jean-Pierre Azéma a été nommé président du comité historique de la Mission interministérielle des anniversaires des deux guerres mondiales. Un arrêté qui est publié au Journal officiel du jeudi 4 juillet 2013 officialise cette mission de coordination et de cohérence sicentifique qui lui est confiée par la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso.
Jean-Pierre Azéma, 75 ans, est un spécialiste incontesté de la Seconde Guerre mondiale. Il a notamment passé au crible l’histoire de Vichy et de la Résistance, sujets auxquels il a consacré une douzaine d’ouvrages dont l’un consacré à Jean Moulin et publié chez Perrin est une remarquable synthèse du parcours et de l’histoire de ce préfet devenu le premier président du Conseil national de la Résistance et dont on a célébré le 21 juin dernier, le 70e anniversaire de son arrestation par Klaus Barbie et ses sbires de la gestapo de Lyon à Caluire.
La mission interministérielle, présidée par le ministre délégué auprès du ministre de la Défense chargé des Anciens combattants, Kader Arif, doit préparer et coordonner les célébrations du 70e anniversaire de la Résistance et de la Libération de la France (2013-2015) et le centenaire de la Première Guerre mondiale (2014-2018).
L’annonce début octobre 2012 de la création d’une mission regroupant les annivers
4 juillet 1943 : le mort de général Sikorski
La mort dans un accident d’avion du général Sikorski peu après son décollage de Gibraltar le 4 juillet 1943 reste suspecte. Bien des historiens ont cherché à la fois à expliquer cet accident mais aussi à identifier ceux qui avaient intérêt à faire disparaître le chef du gouvernement polonais en exil à Londres.
Staline avait tout à gagner en faisant taire le Général qui avait déjà dit aux Alliés que le massacre de Katyn était l’oeuvre des Soviétiques et avait l’intention de proclamer de part le monde cette vérité avec tous les éléments qu’il avait en sa possession et qui attestaient la véracité de son accusation.
Les Britanniques comme les Américains qui craignaient que cette accusation menace la pertinence de l’alliance pour renverser le Reich n’étaient pas enthousiastes envers Sikorski qui tenait à ce que Londres et Washington condamnent les massacres commandités par le Kremlin. Le généralissime des forces libres polonaises agace mais il est patent qu’il a présenté à Churchill les preuves que 4 500 officiers polonais ont été exécutés par les Soviétiques mais, le Premie
4 juillet 1943: les bombes de l’Independance Day
Le 4 juillet 1943, jour de fête nationale aux Etats-Unis, l’état-major américain ne fait pas de pause dans la campagne de bombardement qui vise des cibles industrielles et militaires en Europe de l’Ouest. Mieux, pour célébrer le premier anniversaire de son intervention dans le ciel européen, le VIII Bomber Command à la tête duquel a pris ses fonctions depuis quatre jours le major-généralk Frederick L. Anderson a inscrit à sa 71e mission trois cibles françaises: les écluses de La Pallice, le terrain d’aviation de Nantes, l’usine Gnôme et Rhône du Mans.
La Pallice est confiée aux appareils du 4e groupe de bombardement. Les points visés sont les alvéoles de la base sous-marine qui est en pleine expansion tandis que l’épaisseur en béton a été augmentée pour atteindre sept mètres. L’ensemble des infrastructures représente un quadrilatère de deux cents mètres sur deux cent vingt pour une hauteur de dix-neuf mètres. Cela représente au moins 500 000 m3 de béton. Comme cette base est quasiment invulnérable, les aviateurs américains choisissent de s’intéresser aux écluses.
A midi et une minute, les vingt-cinq quadrimoteurs du 100e groupe arrivent accompagnés des quarante-six forteresses au-dessus de La Pallice. Il ne faut pas plus de trois minutes aux bombardiers pour larguer 275 bombes de 500 kilos. Dans l’opération, le 4e bombardment Wing ne perd qu’un appareil.
A 12 h 40, ce sont cette fois cent cinq forteresses volantes du 1er Bomber Wing qui survolent Le Mans (Sarthe). Elles ont embarqué 1 038 bombes de 250 kilos. L’usine Gnôme Rhône est sévèrement touchée. la ligne de chemin de fer qui mène vers Tours est également interrompue. Le triage a subi lui aussi des dégâts. Dans le quartier, on dénombre une dizaine de civils tués et trente-cinq blessés. Le Américains déplore