Antoine Portolès
Tu es né en Espagne, à La Fresneda en 1934.
Républicain espagnol, ton père et sa famille ont du fuir leur pays à la fin de la guerre d’Espagne .
Tu t’es ainsi retrouvé sur les plages d’Argelès-sur-Mer à l’âge de 5 ans.
Devant la rudesse des conditions de vie dans ce camp de réfugiés, ton père fut contraint de vous laisser repartir avec ta mère en Espagne.
Lorsqu’il put partir de ce camp, ton père vous fit ensuite revenir en France, à Toulouse.
Mais en 1942, retour forcé en Espagne pour ta mère et toi, fuite à Marseille puis la Corse pour ton père.
A la fin de la guerre, tu es venu le retrouver en France avec ta mère.
Tu avais alors 15 ans.
Travaillant avec ton père dans les travaux publics, vous êtes parti tous les trois sur les routes de France pour construire des routes et des terrains d’aviation.
Ce métier rude et exigeant te permis aussi de parcourir la France, ton pays d’adoption.
S’étant blessé au pied, ton père devait marcher pour se rétablir.
C’est lors d’une balade qu’il tomba face au lieu-dit « la Belle Laitière ». Il achète la maison, vous vous fixez à Avallon.
Tu travaillas ensuite à Avallon, chez Charpentier.
C’est dans cette ville que tu rencontras ta future épouse en 1972.
Vous vous marièrent la même année.
Tu fus ensuite chauffeur routier, d’abord à l’International, vers principalement l’Allemagne et l’Italie.
En 1974, arriva ton premier fils, Patrice puis Philippe en 1977.
Continuant ton activité de chauffeur routier, tu sillonnas la France en long, en large et en travers pour transporter des matières dangereuses, de la soude entre autres, puis du vin et de l’alcool.
Tu pris une retraite bien méritée, en 1989, aux Chaumes puis à la Belle Laitière.
Tu as profité de ces années pour jardiner, bricoler, peindre, faire des murs, souvent avec tes enfants.