Olivier Guez, à gauche, avec Joachim Floren, libraire, lors de la conférence.
Terre de lecture, la bibliothèque de La Mothe-Saint-Héray et la librairie Matoulu de Melle, recevaient la semaine dernière, Olivier Guez, prix Renaudot 2017, venu parler de son ouvrage « La disparition de Joseph Mengele ».
« Je ne voulais ni faire un travail d’historien ni d’essayiste, explique Olivier Guez. J’ai écrit une fiction qui relate la seconde vie du médecin d’Auschwitz, Josef Mengele qu’on a appelé l’ange de la mort. Seule cette manière de faire me permettait de conserver ma liberté d’écrivain face à des interrogations fondamentales : comment un être humain peut-il vivre après avoir accompli de telles monstruosités ? Y a-t-il quelque chose qui puisse être considéré comme une justice immanente ? Une punition qui rétribue de tels actes ».
Joseph Mengele, jeune bourgeois issu d’une famille bavaroise, riche, médecin doué, promis à un grand avenir n’est à mes yeux pas un monstre extra-terrestre, mais simplement un homme formaté par une époque monstrueuse qui a vu le triomphe de théories raciales et eugéniques. Son ambition et son ambition l’ont entraîné et ont fait de lui l’ange de la mort. Le thème du livre est la « seconde vie de Joseph Mengele », de sa sortie d’Allemagne en 1949 à son décès 30 ans plus tard, en passant par ses séjours et sa traque au Chili, puis plus tard au Brésil. Son destin est fascinant. Au début tout va bien, il vit confortablement