
Résistante revenue du camp de Ravensbrück, cette femme qui a eu mille vies est décédée la semaine dernière à Créteil. Un hommage lui sera rendu aux Invalides.
Sa vie de résistante valait bien une messe et un hommage national aux Invalides. Geneviève Mathieu, née Geneviève Jeanne, est morte lundi 7 janvier à l’hôpital Henri-Mondor, à Créteil, à l’âge vénérable de 99 ans. On ne l’a appris que ce mercredi. Femme de caractère, cette résistante avait été arrêtée et enfermée au camp de Ravensbrück et déplacée au camp de travail de Flossenbürg (en Allemagne) avant d’en être libérée par les Russes en avril 1945. Un hommage national lui sera rendu le mercredi 23 janvier aux Invalides (lire ci-dessous).
« Je ne suis pas une héroïne », assurait Geneviève Mathieu, lors d’une entrevue qu’elle avait accordée au Parisien en avril 2013 dans son appartement de la rue de Verdun à Maisons-Alfort. « Si j’avais été un homme, j’aurais été militaire et en première ligne. En tant que femme, je me contentais de faire de la résistance ». Son caractère fort, sa témérité et son courage, Geneviève Mathieu les devait en partie à son père. « Il avait oublié que j’étais une fille et m’offrait des vélos de garçons tout en me faisant passer mon baptême de l’air », expliquait la dame.
Matricule 57 552
Durant la guerre, la jeune femme, fonctionnaire au ministère des Finances, intègre le ré