
Cet habitant d’Ermont, âgé de 96 ans, avait été emprisonné à Aincourt et déporté à Auschwitz. Un hommage lui sera rendu à Paris le 23 juin prochain.
C’était un héros, un titan. Qui ne parlait de sa propre vie que pour mieux porter la voix de tous les déportés. Fernand Devaux s’est éteint la semaine dernière à l’âge de 96 ans.
Ses proches et plusieurs associations historiques sont en train de préparer une grande cérémonie d’hommage à la mémoire de cet homme au destin à peine croyable. Cet habitant d’Ermont était le dernier survivant du « convoi des 45 000 » qui a relié le camp de Royallieu (Compiègne) à Auschwitz-Birkenau le 6 juillet 1942. Le premier « convoi » de déportation parti de France avait la particularité de transporter essentiellement des résistants. Mais avant cela, Fernand Devaux dit « Nounours » avait connu le « centre de séjour surveillé » d’Aincourt, aménagé dans l’ancien sanatorium.
Ce tôlier à l’usine d’automobile Hotchkiss à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), membre des Jeunesses communistes, était en effet un militant et résistant de la première heure. Il n’a que 18 ans lorsqu’il est arrêté lors d’une distribution de tracts, relâché, puis finalement repris et transféré en novembre 1940 dans l’ancien sanatorium du Vexin, seulement un