Un caporal fait l'objet d'une enquête pour avoir signé un manifeste anti-franquiste. Il répondait à un texte louant le dictateur.
«Cela fait dix-neuf ans que je vois des rangs se rompre au cri de « Vive l'Espagne ». C'est assez généralisé, surtout chez les hauts gradés. Ils en profitent pour réprimer ceux qui ne pensent pas comme eux, ceux qu'ils appellent les « rouges de m... », comme moi.»
Dans un entretien à eldiario.es, le caporal Marco Antonio Santos est sorti du silence, pourtant habituel dans l'armée, pour défendre ses convictions. Il a signé un manifeste anti-franquiste, en réponse à un texte publié fin juillet par plus de 700 militaires, en majorité retraités, qui défendaient la mémoire de Franco. Le ministère de la Défense a ouvert une enquête la semaine dernière contre ce caporal en activité. Sa sortie enfreindrait «les devoirs de neutralité politique»en vigueur dans l'armée.
Une autre enquête a été ouverte contre cinq réservistes pour avoir soutenu, fin juillet, le manifeste louant la figure du dictateur qui a dirigé l'Espagne jusqu'en 1975. Ce texte, appuyé par d'anciens hauts gradés, a été publié à la suite de la décision du gouvernement socialiste d'exhumer les reste