Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Cercle Jean Moulin ®

Cercle Jean Moulin ®

Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


MAGNÍFICO 73 ANIVERSARIO DE LA VICTORIA EL 8 DE MAYO DE 2018 EN LA COURNEUVE (AFUERAS DE PARÍS)

Publié par via le Cercle Jean Moulin sur 11 Mai 2018, 16:49pm

Catégories : #guerre d'espagne, #Mémoire des Républicains Espagnols, #Mémoire

Buenas tardes/bonjour

 

Os envio el enlace de los Amigos de los Republicanos españoles de región parisina (blog español) con la magnífica conmemoración del  8 de mayo 2018 (en la Courneuve, afueras de Paris),  73 aniversario de la Victoria sobre el nazismo,  y el emocionante y admirable  discurso del Sr alcalde de la Courneuve (texto y traducción)

 

 

Je vous envoie le lien (en espagnol) des Amis des Républicains espagnols  (RP) des magnifiques commémorations du  8 mai 2018, 73 ème anniversaire de la Victoire sur le nazisme, et le remarquable et émouvant discours de M. le Maire de la Courneuve.

 

Si desearais ver más fotos, no dudéis en advertirnoslo./ Si vous souhaitiez voir d'autres photos n'hésitez pas à nous en informer. Cela sera un plaisir de les partager avec vous.

 

Salud y República !

Amicalement

 

Rose-Marie Serrano

Discours commémoration

Victoire sur le nazisme

8 mai 2018

Gilles Poux, Maire de la Courneuve, vice-président de Plaine Commune

Mesdames, Messieurs

 

Dans la nuit du 8 au 9 mai 1945, dans Berlin dévasté, l’Allemagne nazie capitulait sans condition, terrassée par les forces alliées.

Mais le plus grand conflit de l’histoire de l’humanité n’allait prendre fin qu’avec la destruction, sous le feu nucléaire, en août 1945, des villes d’Hiroshima et de Nagasaki.

Inscrite presque comme une lugubre fatalité dans les conséquences de la guerre de 14-18 et de la crise de 29, la seconde Guerre mondiale allait embraser toute la planète, causant des pertes humaines qui nous glacent : 50 millions de morts, et pour la première fois plus de victimes civiles que de pertes militaires.

En France même, les destructions furent plus importantes que celles de la première Guerre mondiale.

Avec le retour des survivants des camps, les Français découvraient avec stupeur la sinistre réalité de la politique d’extermination nazie, et mesuraient l’étendue et l’horreur des crimes commis.

Et le 8 mai ne mettait malheureusement pas un terme aux deuils, aux épreuves, aux privations. La tâche à venir était énorme : reconstruire le pays, redresser l’économie, surmonter les traumatismes et se remettre à croire à l’avenir.

Oui mais la fin du conflit marquait aussi un tournant de l’histoire où l’humanité voyait que ses anciens repères n’avaient plus aucune pertinence.

La croyance en un progrès continu et inéluctable, l’idée que les sociétés humaines allaient forcément parvenir, notamment grâce à la science, à une forme supérieure de civilisation vacillaient.

La mise au point et l’utilisation de l’arme atomique ouvrait  une boîte de pandore où pour la première fois l’homme avait créé les moyens de s’autodétruire.

Une nouvelle géographie  planétaire prenait place, pleine de menaces, malgré la création de l’ONU qui avait vocation à substituer le dialogue à l’affrontement dans les relations internationales mais sans pour autant, et bien au contraire, s’émanciper de la colonisation comme en témoignait le massacre de Setif.

Les œuvres d’Albert CAMUS et de Samuel BECKETT allaient traduire avec une force particulière ce désarroi.

Et pourtant, au cœur même de ces temps de trouble et d’incertitude, brillait l’éclat d’une flamme vive : celle de la Résistance. Celle-ci ne s’était pas seulement dressée, les armes à la main, contre l’oppresseur nazi.

Fidèle aux valeurs d’un patriotisme authentique et à l’héritage des plus grands idéaux progressistes de notre histoire, elle s’était aussi attachée, dans le pluralisme de ses composantes, à frayer la voie à un avenir meilleur. Comme le disait l’un de ses plus grands chefs, Serge RAVANEL, disparu voici 9 ans, « nous résistons pour fabriquer du futur ».

Ce qui, aujourd’hui encore, nous apparaît comme le plus profondément novateur dans la démarche du CNR, par-delà même les avancées sociales considérables qui ont marqué la société française, c’est sans nul doute, dans le droit fil du Front Populaire, cette volonté de redonner toute sa place au peuple, de le remettre au centre de la nation et de ses enjeux, de libérer toute sa capacité d’innovation, et de faire ainsi progresser la société toute entière.

Plusieurs décisions d’une portée considérable sont venues témoigner de ce choix de haute portée progressiste le droit de vote des femmes, le statut pénal spécifique destiné à protéger les mineures, ou le plan LANGEVIN-WALLON, qui demeure aujourd’hui encore, un exemple pour tous les militants de l’école.

Aujourd’hui, dans la période de crise profonde, économique, sociale, politique que nous vivons, ce choix démocratique de privilégier l’intervention des citoyens demeure d’une brulante actualité, et apparaît comme la clé pour faire face avec succès aux enjeux immenses auxquels nous sommes confrontés.

Soixante-treize années après le 8 Mai 1945, notre commémoration se déroule à un moment charnière, celui où ce vivier de souvenirs et de témoignages vécus qui caractérise la mémoire cède progressivement la place à l’histoire et à ses analyses.

Le devoir de mémoire, nous le revendiquons. Nous nous efforçons d’en être les dépositaires et les passeurs, animés que nous sommes par la conviction profonde qu’on ne réussit jamais l’avenir dans l’oubli ou l’ignorance.

C’est dire que nous continuons, et continuerons à combattre sans relâche tous ceux qui osent nier la vérité de l’histoire, ou de la falsifier.

Pourtant, comment ne pas nous interroger : pourquoi ce travail de mémoire, poursuivi avec tant de vigilance et de persévérance tout au long de ces soixante-treize années n’a-t-il pu empêcher que se reproduisent tragédies et souffrances, qu’éclatent de nouvelles guerres, que se commettent d’autres génocides.

Comme si cet indispensable travail de mémoire ne pouvait suffire à vacciner l’humanité contre ses errements quand les sociétés continuent de produire les poisons de l’injustice, de la misère, de l’exclusion, de la haine de l’autre, tous ces poisons qui nous rabaissent et font resurgir la part obscure d’inhumanité qui demeure, en dépit de tout, au fond de chacun d’entre nous.

Voilà pourquoi le devoir de mémoire doit se conjuguer avec un devoir d’insoumission face à l’injustice de l’ordre établi qui écrase les plus faibles, et contre le désordre, le cynisme et la violence d’une société libérale qui méprise l’être humain et le prive de l’épanouissement possible auquel il aspire.

Nous engager résolument pour continuer à mener ce combat en affrontant les difficultés du présent avec la même lucidité, la même inébranlable volonté d’avenir et le même appétit de bonheur que nos aînés de la Résistance, voilà le chemin que nous trace le devoir de fidélité à la mémoire de toutes les victimes de la seconde Guerre mondiale. Pour, comme le dit cette chanson des années 30, annonciatrice de l’effervescence du Front Populaire « Sentir vivre son âme, sentir battre son cœur, sentir se ranimer la flamme, …, Pouvoir enfin aimer la vie ».

Et puisque citoyens français, nous sommes aussi citoyens européens et au-delà, citoyens du monde, permettez-moi tout simplement de souhaiter ardemment que cette part de soleil qui nous est vitale vienne ainsi éclairer et réchauffer chacun des habitants de notre planète terre.

 

Je vous remercie de votre attention.

 

 

Discurso de conmemoración de la Victoria sobre el nazismo

8 de mayo de 2018

del Señor  Gilles POUX, alcalde de la Courneuve, vice presidente de Plaine Commune.

 

Señoras y señores

 

   En la noche del 8 al 9 de mayo de 1945 en el Berlín devastado, la Alemania  nazi capitulaba sin condiciones, derribada por las fuerzas aliadas.  Pero el  mayor conflicto    de la historia de la humanidad solo iba a acabar con la destrucción, por el fuego nuclear, en agosto de 1945, de las ciudades de Hiroshima y de Nagasaki.                   

Inscrita casi como una lóbrega fatalidad en las consecuencias de la guerra de 14-18 y de la crisis del 29, la segunda Guerra mundial iba a abrasar todo el planeta, causando pérdidas  humanas que nos dejan  helados  : 50 millones de muertos y por vez primera más víctimas civiles que militares.

 

   En  Francia misma, las destrucciones fueron más importantes que las de la primera guerra mundial. Con  el retorno de los supervivientes de los campos de concentración, los franceses descubrían  con estupor la siniestra realidad de la política de exterminio nazi y evaluaban la extensión y el horror de los crímenes cometidos.

Y el 8 de mayo desgraciadamente no acababa con los duelos, las adversidades y las privaciones. La tarea por cumplir era inmensa :   reconstruir el país,  levantar la economía, superar los traumas, y volver a creer en el porvenir. Sí pero el final del conflicto marcaba también un momento crucial de la historia en que la humanidad veía que sus antiguas   referencias   ya no tenían pertinencia alguna.

La creencia en un progreso continuo e ineluctable, la idea de que las sociedades humanas iban forzosamente a alcanzar, entre otras cosas gracias a la ciencia, una forma superior de civilización vacilaban.

La invención y la utilización del arma atómica abría una  caja de Pandora con la que por vez primera el ser humano había creado los medios de autodestruirse.

Una nueva geografía planetaria se instauraba, llena de amenazas, a pesar de la creación de la ONU cuya finalidad era sustituir el diálogo al enfrentamiento en las relaciones internacionales pero sin emanciparse por eso,  muy por el contrario, de la colonización como lo atestiguaba la matanza de Sétif.

Las obras de Albert CAMUS  y de Samuel BECKETT traducirían con una  fuerza particular ese  desconcierto.

Y no obstante,  incluso en medio de esos tiempos de desconcierto y de incertidumbre, brillaba el fulgor de una llama viva : la de la Resistencia.  Ésta no solo se había levantado,  con las armas en las manos, en contra del opresor nazi.

Fiel a los valores de un patriotismo auténtico y a la herencia de los más grandes ideales progresistas de nuestra historia, también se había esforzado, en el pluralismo de sus componentes, en abrir el camino a un porvenir mejor. Como lo decía uno de sus  más importantes jefes, Serge RAVANEL, desaparecido hace 9 años, “resistimos  para fabricar futuro”.

Lo que aún hoy nos aparece como lo más profundamente innovador en la orientación del CNR, más allá incluso de los avances sociales considerables que han marcado la sociedad francesa, es sin duda alguna, en la línea del Frente Popular, esa voluntad de volver a dar todo su sitio al pueblo, de volver a ponerlo en el centro de la nación y de sus desafíos, de liberar  toda su capacidad de innovación y de lograr así que progrese la sociedad entera.

   Varias decisiones de gran transcendencia atestiguaron esa elección de alto alcance progresista : el voto dado a las mujeres, el estatuto penal específico destinado a proteger a los menores de edad o el plan LANGEVIN-WALLON, que sigue siendo aún hoy en día, un ejemplo para todos los militantes de la escuela.

   Hoy, en el período de crisis profunda, económica, social, política que vivimos, esa elección democrática de privilegiar la intervención de los ciudadanos sigue siendo de candente actualidad, y aparece como la clave para enfrentar  con éxito los desafíos inmensos que tenemos que afrontar.

Setenta y tres años después del 8 de Mayo de 1945, nuestra conmemoración se desarrolla en un momento de transición, en el que ese vivero de recuerdos y de testimonios vividos que caracteriza la memoria cede progresivamente el puesto a la historia y a sus análisis.

El deber de memoria, le reivindicamos. Nos esforzamos en ser depositarios y transmisores de él, animados como lo estamos por convicción profunda de que nunca se logra el porvenir en el olvido o en la ignorancia.

   O sea que seguimos y seguiremos combatiendo sin tregua a todos los que se atrevan a negar la verdad de la historia o a falsificarla.

   No obstante ¿ cómo no interrogarnos : por qué ese trabajo de  memoria, llevado a cabo con tanta vigilancia y perseverancia a lo largo de estos setenta y  tres años no pudo impedir que se reproduzcan tragedias y sufrimientos, que estallen nuevas guerras, que se cometan otros genocidios ?

Como si ese imprescindible trabajo de memoria no pudiera bastar para vacunar a la humanidad contra sus errores, cuando las sociedades siguen reproduciendo los venenos de la injusticia, de la miseria, de la exclusión, del odio al otro, todos esos venenos que nos rebajan y hacen brotar de nuevo la parte oscura de inhumanidad que yace, a pesar de todo, en el fondo de cada uno de nosotros.

   Es por eso por lo que el deber de memoria debe conjugarse con el deber de insumisión frente a la injusticia del orden establecido que aplasta a los más débiles, y en contra del desorden, del cinismo y de la violencia de una sociedad liberal que desprecia al ser humano y le despoja del desarrollo posible al que aspira.

   Comprometernos resueltamente para seguir llevando  a cabo ese combate enfrentando las dificultades del presente con la misma lucidez, la misma inquebrantable voluntad de porvenir y el mismo anhelo  de felicidad que nuestros mayores de la Resistencia, ahí está la ruta que nos traza el deber de fidelidad a la memoria de todas las víctimas de la segunda Guerra mundial. Para, como lo dice esa canción de los años 30, anunciadora de la efervescencia del Frente Popular “sentir vivir su alma, sentir latir su corazón, sentir reavivarse la llama….Poder por fin amar la vida”.

   Y puesto que ciudadanos franceses, también somos ciudadanos europeos y más allá, ciudadanos del mundo, permítanme simplemente que desee ardientemente que esa parte de sol que nos es vital venga a alumbrar y a recalentar a cada uno de los habitantes de nuestro planeta tierra.

Les agradezco su atención.

 (Traducción al castellano : Rose-Marie Serrano)

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents