Gisèle Giraudeau-Fraud, grande dame de la Résistance nantaise, vient de décéder à l’âge de 94 ans.
Nécrologie
Gisèle Giraudeau-Fraud, grande dame de la Résistance nantaise, vient de décéder à l’âge de 94 ans
Gisèle Fraud est née à Saint-Vincent-des-Landes. Après des études dans une école de secrétariat, elle sera employée au Service régional des assurances sociales à Nantes, tout en continuant d’habiter chez ses parentsà Treillières. Son père était alors chef de la gare locale.
Elle entre dans la résistance à l’occupant nazi en septembre 1943, à 20 ans. À la demande de son frère Joseph, membre du Front national pour la libération de la France, la jeune femme tape des stencils pour un journal clandestin et distribue des tracts au sein du réseau nantais de Libertaire Rutigliano.
Devenue agent de liaison auprès de Joseph, Gisèle Fraud est arrêtée sur dénonciation, le 3 avril 1944. Torturée par la Gestapo, afin qu’elle livre son frère, elle est incarcérée à la prison La Fayette.
Déportée en mai dans le camp de concentration de Ravensbrück (Allemagne), puis celui de Zwodau (République tchèque), elle rencontre Marcelle Baron et se lie d’amitié avec elle. Toutes deux seront libérées un an plus tard, le 7 mai 1945.
au théâtre
Revenue de l’enfer concentrationnaire, Gisèle reprend son travail et épouse un autre Treilliérain, Michel Giraudeau, requis au titre du STO et interné un an en Tchécoslovaquie pour avoir aidé des prisonniers français.
Mère de trois enfants, Gisèle Giraudeau reçoit la Légion d’honneur pour son action résistante en 1997. C’est à cette époque qu’elle se décide à écrire son témoignage La résistance et la déportation à 20 ans . L’ouvra