Paris, le 8 mai 2017
Madame la Maire de Paris,
Nous nous réjouissons que vous ayez inauguré le 20 avril 2017 le Jardin de La Nueve à Madrid avec Madame la Maire de Madrid, qui a trouvé pour les héros de la Libération de Paris un lieu d’hommage digne d’eux et de leur généreuse et héroïque épopée.
Nous souhaiterions que vous puissiez trouver également à Paris, pour tous les Républicains espagnols, un lieu d’hommage digne, afin de les honorer tous à des dates essentielles de l’Histoire française lors desquelles ils se sont illustrés ou par lesquelles ils sont directement concernés (le 25 août, le 8 mai notamment) mais aussi lors de dates historiques pour eux, le 14 avril par exemple, date de proclamation de la II République espagnole, sœur de la République française qu’elle prit pour modèle et que nous, descendants de Républicains espagnols –et leurs amis- avons fêtée le 14 avril sur la Place de la République de Paris, avant de porter nos fleurs tricolores au monument de la FEDIP du Père-Lachaise pour rendre hommage à tous les « Espagnols morts pour la liberté de 1939 à 1945 ».
En effet, ce remarquable monument parisien étant situé dans un cimetière, la fête de la République espagnole [1] ne peut s’y commémorer. Or commémorer la République est pour les Républicains espagnols et leurs descendants vivant en France, à Paris, non seulement un plaisir mais aussi un besoin et un devoir. Et nombreux sont les pays qui ont des rues, avenues et places à Paris. Il n’est pas juste, vous en conviendrez, Madame la Maire, que la grande République espagnole, indignement rayée de la carte par le fascisme, n’ait pas un lieu dans notre capitale. C’est une injustice que vous saurez réparer, croyons-nous, et cela constituerait de votre part, un magnifique hommage à tous les Républicains espagnols.
Nous ne doutons pas, en effet, que vous ne trouviez rapidement, comme Mme la Maire de Madrid l’a fait, dans un quartier certes périphérique mais tout à fait digne, un lieu à Paris tout aussi digne pour tous les Républicains espagnols auxquels il faut rendre hommage comme aux premiers combattants antifascistes et donc de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité dans leur pays, qu’ils durent malheureusement quitter, souvent sans espoir de retour, parfois sans volonté de retour dans un pays non libéré du fascisme, l’Espagne franquiste et l’Espagne de la Transition post -franquiste. Nombreux sont morts en France, comme le « Commandant Robert » qui, devenu un « citoyen » (d’honneur) de notre pays, ne put jamais se résoudre à devenir un « sujet » au-delà des Pyrénées.
Enfin, pour que les jeunes de Paris puissent honorer « les Républicains espagnols » en toute occasion et notamment le 14 avril, il faudrait à ces derniers un lieu qui leur soit attribué spécifiquement et où puisse régner la joie, afin d’éveiller nos jeunes à la fois au « Devoir de Mémoire » et à la joie de la maintenir vivante. Pour les enseignants, également, un tel lieu faciliterait grandement leur tâche de transmettre la connaissance historique impartiale à la jeunesse de notre pays.
Nous sommes sûrs qu’après l’inauguration du Jardin de la Nueve espagnol vous serez sensible, comme Républicaine, à notre demande dont nous avons l’honneur de vous adresser cette nouvelle expression.
Veuillez agréer, Madame la Maire de Paris, nos salutations républicaines les meilleures.
Les Amis des Républicains espagnols –RP
amisdesrepublicainsespagnols@gmail.com
FERNANDO VALERA, ÚLTIMO PRESIDENTE DEL GOBIERNO REPUBLICANO EN EL EXILIO
EL 8 DE MAYO DE 2017, 72 ANIVERSARIO DE LA VICTORIA SOBRE EL NAZISMO Y LOS OLVIDADOS DE LA VICTORIA
[1] De nombreux représentants de la République espagnole - comme deux des Présidents du Gouvernement républicain, don Juan Negrín et don Fernando Valera Aparicio, enterrés respectivement au Père-Lachaise et au cimetière du Montparnasse à Paris, comme don Manuel Azaña, Président de la République enterré à Montauban, comme le poète Antonio Machado à Collioure- sont enterrés en France. Les restes de Francisco Boix, actuellement à Thiais, seront inhumés au Père-Lachaise le 16 juin 2017.
París, 8 de mayo de 2017
Excelentísima Señora Alcaldesa de París,
Nos alegramos de que haya inaugurado el 20 de abril de 2017 el Jardín de los Combatientes de la Nueve en Madrid con la Señora Alcaldesa de Madrid, quien encontró para los héroes de la Liberación de París un lugar de homenaje digno de ellos y de su generosa epopeya.
Desearíamos que Ud pudiera encontrar también en París, para todos los Republicanos españoles, un lugar de homenaje digno, con el fin de honrarlos en fechas esenciales de la Historia francesa en las que se ilustraron o por las cuales están directamente concernidos (el 25 de agosto, el 8 de mayo entre ellas) pero también en fechas históricas para ellos, el 14 de abril por ejemplo, fecha de la proclamación de la II República española, hermana de la República francesa a la que tomó por modelo y que nosotros, descendientes de Republicanos españoles -y sus amigos- festejamos el 14 de abril en la Plaza de la République de París, antes de llevar nuestras flores tricolores al monumento de la FEDIP del cementerio del Père-Lachaise para rendir homenaje a todos los « españoles muertos por la libertad de 1939 a 1945 ».
En efecto, estando aquel insigne monumento parisino situado en un cementerio, la fiesta de la República española [1]no puede conmemorarse en él. Pero conmemorar la República es para los republicanos españoles y sus descendientes que viven en Francia, en París, no solo un placer sino también una necesidad y un deber. Y son numerosos los países que tienen calles, avenidas y plazas en París. No es justo, Ud lo reconocerá, Señora Alcaldesa, que la gran República española, indignamente borrada del mapa por el fascismo, no tenga un lugar en nuestra capital. Creemos que es una injusticia que Ud sabrá reparar, lo que constituiría de parte suya un magnífico homenaje a todos los Republicanos españoles.
No dudamos, en efecto, de que Ud encuentre rápido, como lo hizo la Sra Alcaldesa de Madrid, en un barrio por cierto periférico, pero totalmente digno, un lugar en París tan digno para todos los republicanos españoles, a los que hay que rendir homenaje como a los primeros combatientes antifascistas y por lo tanto de la Libertad, de la Igualdad y de la Fraternidad en su país, que tuvieron por desgracia que abandonar, a menudo sin esperanza de volver, a veces sin voluntad de volver a un país no liberado del fascismo, la España franquista y la España de la Transición post-franquista. Muchos murieron en Francia, como el « Comandante Robert quien, convertido en un « ciudadano » (de honor) de nuestro país, no pudo resolverse a volverse un « súbdito » más allá de los Pirineos.
Por fin, para que los jóvenes de París puedan honrar a « los Republicanos españoles » en cualquier ocasión y particularmente el 14 de abril, éstos necesitarían un lugar que les sea atribuído específicamente y donde pueda reinar la alegría, para que nuestros jóvenes despierten a la vez al « Deber de Memoria » y a la alegría de mantenerla viva. También para los docentes, tal lugar facilitaría mucho su tarea de transmitir el conocimiento histórico imparcial a la juventud de nuestro país.
Estamos seguros que después de la inauguración del Jardín de la Nueve español a Ud la conmoverá, como Republicana, nuestro pedido del que tenemos el honor de dirigirle esta nueva expresión.
Reciba, Señora Alcaldesa de París, nuestros saludos republicanos más atentos.
Los Amigos de los Repúblicanos españoles en región parisina
Enviar adhesiones a
Rose-Marie Serrano :
amisdesrepublicainsespagnols@gmail.com
FERNANDO VALERA, ÚLTIMO PRESIDENTE DEL GOBIERNO REPUBLICANO EN EL EXILIO
EL 8 DE MAYO DE 2017, 72 ANIVERSARIO DE LA VICTORIA SOBRE EL NAZISMO Y LOS OLVIDADOS DE LA VICTORIA
[1] Numerosos representantes de la República española –como dos Presidentes del Gobierno republicano, don Juan Negrín y don Fernando Valera Aparicio, enterrados respectivamente en el Père-Lachaise y en el cementerio de Montparnasse en París, como don Manuel Azaña, Presidente de la República, enterrado en Montauban, como el poeta Antonio Machado en Collioure- están enterrados en Francia. Los restos mortales de Francisco Boix, actualmente en Thiais, serán trasladados al Père-Lachaise el 16 de junio de 2017.