Bonsoir
Voici le passionnant discours de Guy Hervy, coordinateur du COPIL de la JNR, prononcé le 27 mai en mairie du 5ème, Paris ; un bref résumé de la matinée pour les ARE de RP et quelques-unes de mes photos, où l'on peut voir le drapeau Tricolore espagnol, admis en mairie du 5ème.
Salutations républicaines
Buenas tardes
Aqui va en francés (lo puedo traducir, si les interesa, al castellano) el apasionante discurso del Sr. Guy Hervy, coordinador del COPIL (Comité de Pilotaje de) la Jornada Nacional de la Resistencia (4° año) ayer en el ayuntamiento del 5° en Paris con un resumen de la mañana para los ARE de RP y unas de mis fotos donde se puede ver la Tricolor, admitida ayer en dicho ayuntamiento.
Salud y República !
Rose-Marie Serrano (ARE de RP)
Journée Nationale de la Résistance
27 mai 2017
Intervention du Comité Parisien de la Libération prononcée le 27 mai 2017 devant le Monument aux Morts du 5e arrondissement en son nom et celui des 92 associations organisations et institutions culturelles et mémorielles organisatrices de la Journée Nationale de la Résistance à Paris.
Madame la Maire du 5e arrondissement, Madame la Maire adjointe représentant Anne Hidalgo Maire de Paris, Mesdames et Messieurs les anciens combattants résistants et victimes de guerre, leurs portes-drapeaux, leurs familles, Mesdames et Messieurs les élus Mesdames et Messieurs les personnalités officielles de toutes fonctions et responsabilités représentants les services officiels et administrations de notre pays, Mesdames et Messieurs, chers amis.
Avant de vous remercier Madame la Maire, vous et toute l'équipe qui vous accompagne dans l'aide qui nous a été apporté dans la préparation et la réalisation de cette 4e Journée Nationale de la Résistance, je me proposais de relever un événement qui valide les quatre années d'action des associations, institutions et organisations qui travaillent à donner à cette journée la place qui devient la sienne dans le calendrier de la République.
L'actualité de la barbarie, forme contemporaine d'un fascisme toujours présent, s'est encore manifesté.
Manchester nous rappelle que sous de multiples aspects la bête immonde n'a pas été neutralisée. La tragédie, la réaction à l'horreur et refus de s'y soumettre, confirme l'actualité de la phrase de Lucie Aubrac, " Résister se conjugue toujours au présent ".
Combien hélas, nous aurions aimé dire aujourd'hui que la phrase date.
Dès lors, comment poursuivre ce combat ?
Un peu partout dans notre pays des initiatives diverses portent la mémoire de la Résistance, ce moment de notre histoire et son caractère fondateur pour les institutions de la France républicaine contemporaine.
Lorsque nous avions pris la mesure de la complexité pour réaliser son édition 2017, calée entre deux moments majeurs de citoyenneté que sont l'élection présidentielle et les élections législatives, date compliquée par le positionnement au cœur d'un grand week-end férié, nous nous étions fixé comme objectifs, pour tenir cette journée, de mettre à disposition de la population des initiatives culturelles diversifiées. De porter et donc faire grandir la lisibilité de la Journée Nationale de la Résistance.
Votre accueil Madame la Maire nous à permis de tenir de belle façon cet engagement.
L'inauguration des deux expositions qui marquent le sens voulu par le législateur en 2013 instaurant la Journée Nationale de la Résistance et notre volonté chaque année de la mettre en résonance avec le sujet du Concours National de la Résistance et de la Déportation cette année, " la négation de l'homme dans l'univers concentrationnaire nazi " nous permettent de tenir cet engagement, de suite soyez en remerciée.
Mais cette édition 2017 marque aussi pour l'ensemble des porteurs de la mémoire résistante un moment fort, qui va faire date.
2017 est l'année de l'inscription pleine et entière de cette Journée dans le calendrier officielle de la République. Cela se traduit entre autres par le pavoisement de tous les édifices publics de notre pays.
Un pavoisement engagé en 2016 par notre partenaire la RATP dont les agents ont été avec les cheminots, les agents des PTT d'alors, les policiers, les personnel de la Ville historiquement parmi les artisans majeurs de la Résistance et de l’insurrection d’août 44, une direction de la RATP tout comme le CE de ses agents très fortement engagés à nos côtés. Direction de la RATP qui devant notre demande, tout comme le cabinet de la Préfecture de Police ont sollicité les services du Premier ministre pour que celui-ci soit décidé.
Cette année pour cause de ce calendrier, pas de village des associations, mais une dissémination plus forte dans Paris. Dans le centre de la capitale ici le 5e ,Mairie et centre Censier, cet après-midi dans la 6e rue du Four, le 31 à la bourse du travail dans le 3e.
Dans les arrondissements périphériques, le Patronage Laïc J Vallès du 15 accueillant exposition et débats comme le Comité Régional d'entreprise de la RATP dans le 12e accueillant deux expositions. Une sur la Résistance parisienne et la place du monde du travail au sein de celle-ci, la seconde retraçant l'histoire du " Stalag 325 camps de représailles de RawaRuska ".
Nous tenons la feuille de route que nous nous sommes tracée.L'année prochaine verra les jeunes plancher sur un thème très fort : " s'engager pour libérer la France " . Pour le 75e anniversaire du CNR.
Permettez pour comprendre ce qui nous a guidé cette année de brièvement rappeler deux ou trois faits qui il y a maintenant 3/4 de siècle, durant toute la nuit de l'année 1942, vont conduire les organisations agissant séparément pour des objectifs pas encore communs mais déjà partagés, à agir clandestinement, mais durablement et solidement pour converger dans le Conseil de la Résistance le 27 mai 1943, Conseil de la Résistance qui deviendra bientôt Conseil National de la Résistance.
Les femmes et ces hommes de tout horizon toutes convictions, ceux qui, comme l'a dit Aragon, croyaient au ciel ou ceux qui n'y croyaient pas, tous nous ont dit à chacun de leur témoignage, en particulier dans les établissements scolaires, l'effet galvanisant qu’eut sur leur moral, celui de la population en France, de voir Hitler et ses troupes stoppés devant de Moscou, les combats qui conduiront à sa défaite devant Stalingrad début 43 ponctués par le débarquement en Afrique du Nord en novembre 42 .
Leur enchaînement va dynamiser la Résistance pourtant soumise à la répression féroce de l'occupant et de l'état français qui l'accompagne avec zèle.
De l'onde de choc des fusillades de masse de mars 42, la poursuite des persécutions massives engagées en mai 41 à Paris à 14 mois plus tard la rafle du Vel d'Hiv, réquisitions, pillages sous couvert de la commission d'armistice, font grandir la colère dans le pays. Des moments qui vont être autant d'éléments durant cette année 42 qui établiront ce faisceau de fils aussi actifs que clandestins que Jean Moulin va s'évertuer à unifier.
Le 27 mai 43 est l’aboutissement de ce long processus d’union et d’unité.
Il est engagé par le général de Gaulle le 14 juillet 1942 lors de la création de la France combattante qui se substitue à la France Libre : une affirmation de la fraternité de ceux qui combattent à l’extérieur (les Français Libres) avec ceux qui luttent à l’intérieur (les Résistants).
En cela, si 2018 sera le 75e anniversaire de la constitution du CNR, 2017 est celui du travail de l'ombre, l'année des périls majeurs au cœur de la nuit, qui permettront d'y aboutir.
Avant le 27 mai 1943 il y avait des Résistances, dès cette date, il y a désormais la Résistance.
Le Comité parisien de la Libération, fondé en octobre 43, sera pionnier en la circonstance, mais cet avant 27 mai doit être connu.
Dans votre arrondissement Madame la Maire depuis la fin 1940 agissent, vivent et trop souvent tombent les artisans obscurs des ateliers de faux papiers, des impressions de tracts et Journaux, des armureries clandestine et ateliers d'explosifs, des filières d'évasion et protections des persécutés.
Le 5e qui depuis les manifestations à la Sorbonne de la rentrée 1940, l'impression des premiers numéros de Défense de la France sur une bruyante offset, cachée dans les caves de la Sorbonne, verra la Résistance armée côtoyer celle, politique, qui la protège et l'alimente en combattants, composée de tout le spectre politique et social . Ces femmes et ces hommes, universitaires étudiant, ouvrier, artistes, professeurs, des fonctionnaires refusant Vichy, des membres de congrégations.
Des FTP MOI à Ceux de la Résistance, des communistes aux réseaux gaullistes, se côtoyant sans se connaître, du Val de Grâce à la rue des Bernardins, du jardin des Plantes jusqu'à la Sorbonne. Oui, nous ne pourrions pas l'année prochaine commémorer comme nous le ferons aussi cet après-midi la réunion historique de la Rue du Four s'il n'y avait pas eu de 40 à 42 l'action de celles et ceux qui ont agi pour en créer les conditions et,dans cette grande histoire, la place qu'occupe d'un des arrondissement aussi historique que frondeur de la Capitale le 5e arrondissement .
Le 19 août 1944, Raymond Pedrot un instituteur – dans le quartier des écoles et humanités universitaires – futur président de la 5e Section de l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance, Vice-Président du Comité Local de la Libération du 5e prend possession de la Mairie du 5e..
Comment ne pas rappeler ici le nom de Madeleine Riffaud héroïne de la Résistance Parisienne et des combats de la Libérations de Paris, toujours présente parmi nous, responsable du Front national des étudiants du quartier latin, le Front national historique totalement étranger à celui qui en a aujourd'hui usurpé le nom, la jeune femme condamnée à mort pour avoir abattu un officier allemand qui reprend le combat et participant à l’insurrection dans ce 19e arrondissement qui nous accueillait l'an dernier, le 24 août intercepte un train allemand sous les buttes Chaumont tandis que lui aussi sous les ordres du colonel Rol Tanguy chef d’état-major régional des FFI, le Colonel Fabien tout deux anciens des Brigades internationales, établit la jonction avec les éléments d'avant-garde de la 2e DB de la France libre commandés par le capitaine de Boissieu et conduit avec eux le 25 août la prise du palais du Luxembourg.. , pour porter l'estocade aux troupes de Von Choltitz.
Comme vous le rappeliez ici même ce dernier 8 mai " A quoi servent les commémorations ? A perpétuer le devoir de mémoire, être conscient des événements qui se sont déroulés, apprendre l’histoire, son histoire, pour ne pas être condamné à revivre les terribles drames du passé. "
Oui Mesdames et Messieurs tout conduisait à ce que la Journée Nationale de la Résistance 2017 trouve un lieu d'accueil où soit portée cette page majeure de notre histoire qui conduira à l'élaboration d'un projet politique adopté à l'unanimité de toutes les composantes du CNR et sert jusqu'à aujourd'hui de socle aux institutions de notre République.
Nous célébrons aujourd'hui la mémoire et l'actualité du combat de ceux qu'Yves Farges Commissaire de la République de cette France se libérant avait si bien caractérisé : « Rebelles, Soldats et Citoyens »
Madame la Maire, en nous accueillant, vous nous avez permis de porter ce message, de contribuer à vos côtés de tenir vivant ce souvenir.
Nous sommes plus de 90 structures associatives mémorielles culturelles et musées à porter le message d'espoir de la Résistance, du combat autour et pour ses valeurs, toujours un combat d' aujourd'hui.
Toutes et tous tiennent ici à vous remercier de l'aide que vous nous avez apportée et de la part que vous y prenez.
Participación de los Amigos de los Republicanos españoles de región parisina en la Jornada Nacional de la Resistencia (27 de mayo de 2017)
El 27 de mayo, como lo venimos haciendo desde hace tres años, participamos con un abanderado de la República y un ramo tricolor en el homenaje rendido a los héroes de la Resistencia ante el monumento a los muertos de 1914-18 y de 1939-45 del Ayuntamiento del V° Distrito de París, cerca del Panthéon.
Formamos parte de las asociaciones del Comité de Pilotaje de la Jornada Nacional de la Resistencia, instituída desde 2014 y el secretariado del Ayuntamiento nos informó de que « éramos los bienvenidos » y nos autorizó a tener nuestro abanderado, ya que no deseamos impornernos y no es sistemática la autorización de banderas "extranjeras" como lo es la nuestra.
En efecto, pensamos que la lucha verdadera y la victoria duradera, si se consiguiera, consiste en lograr que las autoridades francesas admitan sistemáticamente, como es el caso en Alta Saboya (y en otras partes, pero no en toda Francia), con la Amical de la Resistencia española de Alta Saboya, la Tricolor, como bandera de todos los Republicanos españoles que lucharon contra el nazi-fascismo, lo que equivaldría a un reconocimiento nacional por parte de Francia a los Republicanos y a la República española.
En la entrada de la Alcaldía se podía ver una apasionante exposición del Museo Jean Moulin, sobre Jean Moulin, una vida de combates [1]. Había otra en el 2° piso : El hôtel Lutetia, 1945, la vuelta de los deportados, de los Amigos de la Fundación por la Memoria de la Deportación. Hay también otras exposiciones en varios sitios de París, como la de las Brigadas internacionales en el centro social y cultural de Censier[2], la de la asociación de Los de Rawa-Ruska [3], películas, debates, encuentros como el de « Fuerza y modernidad de los valores de la Resistencia » en la Bolsa del Trabajo el 31 de mayo, con una mesa de libros sobre la Resistencia. Apasionante semana para quien comprendió (somos muchos) la importancia de la Memoria, ya que no cabe duda de que « sigue fecundo el vientre del que salió la bestia inmunda ».
Tras colocarse los abanderados en torno al monumento a los muertos de las dos guerras mundiales, se procedió a los discursos, el de la Sra Alcaldesa del Ayuntamiento del V° distrito de París, Madame Florence Berthout ; el del presidente del COPIL, el Sr Guy Hervy, quien mencionó en este 4° año de la Jornada Nacional de la Resistencia, la fecha clave para Francia del 27 de mayo de 1942, en la que se reunió en la rue Dufour la primera reunión del Consejo Nacional de la Resistencia : « A Jean Moulin le incumbió la ingente tarea de unificar los movimientos de la Resistencia, todos interesados en lavar la vergüenza de 1940 y en enunciar los grandes principios que nos rigen hoy…la libertad de la prensa, el respeto a la persona humana, el acceso a la cultura para todos…en el V° distrito hubo mucha actividad…se imprimieron prospectos clandestinos…muchos resistentes se cruzaban sin conocerse…hasta que el 24 de agosto de 1944 se juntaron las fuerzas mandadas por el coronel Rol-Tanguy y las de la II División Blindada del general Leclerc…con-memorar es comprender su historia y com-partirla, son los cimientos de nuestra República. Rebeldes, soldados, ciudadanos. »
Se depositaron las flores de las asociaciones del Comité de Pilotaje de la Liberación, las de las autoridades. Se oyeron el Canto de los Partisans y la Marsellesa. Las autoridades saludaron a los abanderados.
Tras evocar amenamente con un funcionario la II División Blindada, el Jardín de la Nueve, nuestro deseo de que se dedique un lugar a todos los Republicanos españoles en París, y la gran riqueza arqueológica del subsuelo del barrio, depositamos las flores tricolores de los Amigos de los Republicanos españoles de Región parisina al lado de las demás flores y fuimos a escuchar los poemas musicalizados por Pascal Comté y a debatir con los amigos de ACER[4] presentes de cómo lograron que se pusiera un monumento a las Brigadas internacionales en París y de cómo se podría lograr que se dedicara un lugar a todos los Republicanos españoles, tarea compleja pero apasionante.
Así fue como participamos por la mañana a esta importante Jornada. Quedaba mucho por hacer por la tarde. Quizá participemos el año que viene, yendo también a la Rue Dufour y al Arco del Triunfo.
De todos modos, nuestra sencilla pero tozuda participación nos pareció importantísima y quedamos agradecidos a las autoridades quienes nos lo permitieron y nos acogieron con simpatía y a los amigos del COPIL que tan gran labor realizaron.
París, 27 de mayo de 2017
Por los ARE de RP
Rose-Marie Serrano
[1] « Jean Moulin, une vie d’engagements ».
[2] Exposición de la Asociación ACER : « Las Brigadas internacionales de España a la Resistencia » del 15 de mayo al 3 de junio 2011
[3] Rawa-Ruska, campo de concentración en Ukrania. Exposición titulada « Stalag 325 ».
[4] ACER : Asociación de Antiguos Combatientes en España republicana