La France barbote dans la complaisance du mal. Nous nous régalons de fanfarons de la page imprimée qui se flattent d'avoir tué des enfants, de King Kong d'émissions de débat qui réclament l'entrée des bottes dans Paris. Elles entourent l'Europe. Choses vues ou subies en 2014 : à la librairie Virgin de l'aéroport de Beyrouth, Mein Kampf ; un nouveau Premier ministre indien, Narendra Modi, qui est un populiste à penchants vestimentaires, ce que Mussolini nous a appris à regarder avec méfiance ; les habituelles fourberies, gredineries et menteries de Vladimir Poutine ; l'aimable Président turc, Recep Tayyip Erdogan, annonçant l'enseignement obligatoire du langage ottoman en signes arabes, abandonné depuis quatre-vingt-six ans, dans sa préparation, une destruction après l'autre, d'un régime antieuropéen, antisémite, homophobe et bigot ; la grande alliance des religions qui se haïssent mais font des alliances de circonstance contre la liberté se perfectionne grâce au patriarcat de Moscou payant pour 80 000 euros le sapin de Noël de Notre-Dame de Paris, 80 000 euros, Dieu très cher ! Et tous froncent les sourcils, roulent des épaules et invectivent contre notre décadence. Machisme comique ! Le comique est inquiétant. On riait de l'ex-Président vénézuélien Chavez, à ses débuts. Les monstres commencent dans le comique et finissent dans le sang.
En 2014, un homme a réapparu, publiant un livre qui n'a rien à voir avec cette brutalité vantarde. Un homme qui a été héroïque et a montré qu'on pouvait l'être sans grossièreté. Un héros gracieux. Il a 94 ans, mais il en a 19. Chaque être qui fait quelque chose dans sa vie se fixe à un âge où il demeure pour le restant de ses jou
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