14 juillet 1943: de Gaulle parle aux Français, de Gaulle interpelle Massigli, deux Résistantes à l’honneur, un message pour “France forever”, le “Normandie” se distingue encore,

14 juillet 1943: de Gaulle interpelle Massigli

Le 14 juillet 1943 après avoir prononcé son important discours d’Alger, le général de Gaulle se remet à son bureau pour écrire plusieurs courriers. L’un portant la mention secret est une interpellation du commissaire aux Affaires étrangères René Massigli dont l’absence d’Afrique du Nord suscite des commentaires et des rumeurs.
De Gaulle est direct: “Votre séjour prolongé à Londres commence à provoquer quelque étonnement au Comité de la libération nationale. Dans sa séance du 13 juillet, plusieurs membres ayant évoqué votre absence, votre silence et le fait que vous n’avez point de mission déterminée, le Comité m’a prié de vous demander de revenir aussitôt assumer vos fonctions de commissaire aux Affaires étrangères dans les circonstances capitales et difficiles que nous traversons”.
Et de lui poser cette question: “Au surplus, n’êtes-vous pas d’avis que la présence en Angleterre du chef de la diplomatie française alors que le gouvernement britannique n’a pas reconnu le Comité pourrait risquer de sembler un peu étrange à beaucoup de Français et même d’étrangers?”.
De Gaulle conclut en ces termes: “Nous attendons de votre part un télégramme nous annonçant votre retour”. Il s’agit ni plus ni moins d’un ordre de revenir au plus vite à A

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14 juillet : deux Résistantes à l’honneur

Dans la promotion de la Légion d’honneur du 14 juillet 2013, deux Résistantes pendant la Seconde Guerre mondiale sont élevées à la dignité de grand officier. Il s’agit d’Edmonde Charles-Roux, journaliste, écrivain, prix Goncourt et de la veuve du colonel Rol-Tanguy, figure de la Libération de Paris, Cécile Le Bihan, elle-même très engagée dans la clandestinité.
Edmonde Charles-Roux, 93 ans, a d’abord été pendant la Seconde Guerre mondiale, infirmière ambulancière volontaire, dans une unité de la Légion étrangère, le 11e régiment étranger d’infanterie. Elle a été blessée à Verdun en portant secours à un légionnaire. Elle est entrée en Résistance, et a soigné de nombreux combattants de l’ombre blessés en opération.
Après le débarquement de Provence, le 15 août 1944 elle a été rattachée à la 5e division blindée et y a exercé encore comme soignante et assistante sociale divisionnaire. Elle a eu sous sa responsabilité le 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC) et le Régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE).
Décorée de la Croix de guerre, avec plusieurs citations, elle a été nommée chevalier de la Légion d’honneur en 1945 et a reçu la distinction de « vivandière d’honneur » du RMLE des mains du colonel Gaultier, son chef de corps.
Edmonde Charles-Roux soutient depuis la guerre la Légion étrangère et a toujours eu un engagement social et humain auprès des légionnaires les plus démunis. Depuis plus de soixante-dix ans elle oeuvre auprès d’eux et c’est la raison pour laquelle elle a été faite en 2007, caporal d’honneur de la Légi

14 juillet 1943 : un message pour “France forever”

Le 14 juillet 1943, le général de Gaulle adresse également un message à l’Association de Français résidant aux Etats-Unis “France forever” et qui a été constituée à New York dès 1940. En ce jour de la Fête Nationale, le chef de la France combattante se veut complice et flamboyant.
“Le 14 juillet, c’est votre fête! Vous n’avez cessé de vouloir maintenir la Nation dans la guerre. Vous avez toujours dénoncé l’ennemi et ses collaborateurs. Aujourd’hui, comme hier, laissez venir à vous les bons Français. Accueillez-les dans vos rangs fraternels. Continuez à montrer le chemin”.
Mais de Gaulle charge aussi ces Français qui, de l’autre côté de l’Atlantique le soutiennent d’une mission de confiance qui s’avère essentielle en terme de communication: “Au peuple américain, en ce jour de Fête nationale, dites que rien ne pourra nous séparer de lui. Nous avons les mêmes amis et les mêmes ennemis. Nous avons le même idéal qui s’appelle la liberté. Notre résistance française et la puissance américaine

14 juillet 1943 : le “Normandie” se distingue encore

Les aviateurs du “Normandie” futur “Normandie-Niémen” nom d’un prestigieux escadron de chasse de l’armée de l’air qui a fait son retour opérationnel l’an dernier sur la BA 118 de Mont-de-Marsan ( présent de 1966 à 1993 sur la BA 112 commandant Marin-la-Meslée de Reims) célèbrent en ce 14 juillet 1943, la Fête nationale à leur manière.
Après les trois victoires aériennes certaines remportées la veille contre des BF 110 de la Luftwaffe par Littolff, Castelain et Durant dans le ciel de Ksin en Union soviétique, les pilotes en ajoutent deux autres avec une victoire pa

14 juillet 1943: de Gaulle parle aux Français

Le 14 juillet 1943, le général de Gaulle prononce à l’occasion de la Fête Nationale un important discours à Alger qui dresse le bilan d’une action menée sans relâche depuis l’appel du 18 juin 1940. Il s’y exprime en des termes qui démontrent combien son analyse globale est pertinente. il s’inscrit en libérateur et en bâtisseur de l’avenir et esquisse l’exigence d’une nouvelle République dont il énumère les fondamentaux qui s’inscrivent dans la tradition d’une France éprise de démocratie et de liberté. Ce n’est pas seulement le discours d’un chef de guerre mais d’un homme d’Etat prêt à être l’architecte d’une nouvelle République pour tous les Français.
“Ainsi donc, après trois années d’indicibles épreuves, le peuple français reparaît. Il reparaît en masse, rassemblé, enthousiaste, sous les plis de son drapeau. Mais, cette fois, il reparaît uni. Et l’union, que la capitale de l’Empire démontre aujourd’hui d’une éclatante manière, c’est la même que révéleront demain toutes nos villes, tous nos villages dès qu’ils auront été arrachés à l’ennemi et à ses serviteurs.
Oui, notre peuple est uni. Il l’est, d’abord, pour faire la guerre. Certes, nous avons pu fléchir, submergés par la mécanique allemande, mal préparés au choc terrible qui nous assaillait, presque isolés sur un territoire dépourvu de sécurité naturelle, trahis en dernier ressort par les exploiteurs du désastre qui cultivaient notre désespoir afin d’étrangler à la fois notre honneur et nos libertés.
Mais quoi? Envers et contre tout, il y eut toujours une souveraineté française dans la guerre,

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